Réfugié italien en France depuis 1922, Roberto Tonelli Gatay, qui fréquentait le groupe La jeunesse libre de Toulon où il travaillait comme ouvrier maçon et militait également au syndicat, fut l’objet en 1925 d’une menace d’expulsion à la suite de ses activités antifascistes. il alla alors travailler à Marseille, où suite à un meeting du Comité de défense sociale tenu le 28 avril 1929, où il avait vendu des billets de loterie en faveur des emprisonnés en italie, il avait été arrêté et emprisonné en droit commun à Toulon. Il fut l’objet le 15 mai 1929 d’un arrêté d’expulsion qui lui fut notifié le 12 juillet suivant.

En 1933, il gagnait Paris. Il bénéficiait ensuite à l’été 1935 d’un sursis de 6 mois à l’arrêté d’expulsion émis à son égard. En 1935 il demeurait à Toulon et figurait sur l’état des anarchistes du département.

“Vint la guerre de 1939. J’ai pu avoir d’un copain des papiers français. J’ai passé la guerre à peu près tranquille non sans être recherché." Il travailla à cette époque un peu partout en province et participa à la Résistance.

A la Libération il habitait Colombes (Hauts-de-Seine) et était membre avec sa compagne du groupe local de la Fédération anarchiste. Il avait gardé sa situation de français “ce qui facilitait ma vie de militant car je pouvais travailler en pleine quiétude”. Début 1947 il purgeait une peine de prison à la Santé. Suite selon lui à la dénonciation d’un des communistes qu’il avait côtoyé dans la Résistance, il fut arrêté le 18 février 1950 et fut condamné le 1er avril 1950 à six mois de prison pour usage de faux documents et infraction à arrêté d’expulsion.