Dictionnaire international des militants anarchistes
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BRUNET, Georges “La terreur des bouts de bois » ; "Le Petit menuisier" ; « La Violette” ; “Bouget des dames » ; "GOURNOT”
Né à Paris (XIe) le 27 février 1868 - Menuisier - Paris
Article mis en ligne le 11 août 2011
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.
Georges Brunet

Signalé en 1886 dans les réunions de la Ligue des Antipatriotes, Georges Brunet, qui demeurait 25 rue Stephenson à Paris avait été arrêté le 23 novembre 1887 avec les compagnons Adolphe Guillemard, Jules Leroux, Jules Rousset et Louis Thirion après avoir refusé de payer le restaurateur chez qui ils avaient dîné. Lors de l’audience il déclara : “Nous avions faim et c’est notre droit de manger. Nous avons fait cela pour le principe”. Ils furent chacun condamné à 3 mois de prison.

Il y a sans doute identité avec le Brunet qui, en décembre 1887, était le secrétaire de la 18e section de la Chambre syndicale des hommes de peine, fondée notamment par Leboucher et Louiche. La même année il était signalé dans les réunions du groupe anarchiste de la Goutte d’Or qui se réunissait salle Brioude, rue Myrha.

Fin 1888 il avait constitué un nouveau groupe avec notamment Moucheraud. Il participait également aux réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel et était à cette époque e secrétaire-trésorier d’un groupe d’aide et de soutien aux déserteurs et insoumis et intitulé, semble-t-il Ligue des déserteurs.

Le 15 juin 1889, avec une quarantaine d’autres compagnons - dont Courtois, Leboucher, Riemer, Lucien Laurens, Cabot, Baudoin, Tresse - il avait participé à la première réunion du nouveau groupe La Jeunesse anarchiste de Paris tenue 2 rue des Ecluses Saint-Martin et où avait été distribué le manifeste Appel aux jeunes gens (cf. portfolio).

Il pourrait s’agir du Brunet qui, en juillet 1889, fut délégué au Congrès international ouvrier de Pais, puis, n septembre, au congrès tenu salle Horel, avait polémiqué avec Tarrda dl Marmol, Sébastien Faure et Tortelier à propos du vol.

Il fut candidat abstentionniste aux élections législatives de 1889 lors d’une la campagne menée par Le Père peinard. Suite à l’absence de timbre sur ses affiches il fut condamné à une amende puis, au nom de la contrainte par corps, à une peine de prison et incarcéré à l’automne 1890 à Sainte Pélagie.

En janvier 1890, lors d’une réunion du groupe Les anarchistes de Montmartre, il avait appuyé avec Tennevin la possibilité pour les femmes de pouvoir se réunir entre elles, sans la présence des hommes, proposition qui avait été combattue par Weil.

Le 15 juin 1890, avec entre autres Gilles, Millet, Cabot, Périn et la femme Piffer, il était allé au siège du journal L’Egalité pour y rosser les rédacteurs auteurs d’un article accusant les anarchistes d’être des mouchards suite à une bagarre entre blanquistes et anarchistes lors d’un meeting à la sale du Commerce. Ils y avaient casse les meubles et les carreaux.

Le 23 août 1890, aux cotés de Massey, il fit une conférence au cirque de Saint-Quentin (Aisne) devant environ 500 personnes.

En 1891 il participait avec Martinet et Leboucher à l’organisation de soupes-conférences.
Le 1er mai 1891, il avait participé à la manifestation à Saint-Quentin (Aisne) où aux cotés notamment de Langrand, il avait tenu des propos violents et avait résisté aux agents qui l’arrêtaient. Il avait été condamné à 15 mois de prison, peine réduite en appel le 30 mai à 6 mois, tandis que Langrand voyait sa peine réduite de 1 an à 3 mois de prison.

Début 1893, trouvant le chemin de fer trop cher, il inaugurait une tournée de conférences à bicyclette dans la région ouest (Angers, Nantes, Vendôme, Rennes).

Demeurant 71 rue Louis Blanc, il avait été l’objet d’une perquisition en mars 1892 et avait été arrêté le 22 avril 1892, comme de très nombreux compagnons tant à Paris qu’en banlieue et en province, préventivement à la manifestation du 1er mai, et fut poursuivi pour "association de malfaiteurs".

Le 4 juillet 1893 il avait participé avec plusieurs autres compagnons dont Renard, Gibier, Guillemard, Millet et Bichon, aux émeutes au quartier latin suite à la mort d’un étudiant. Le 6 lors d’une nouvelle manifestation, il avait incité au pillage d’une armurerie rue de Rennes où des compagnons s’étaient emparé, semble-t-il, de cartouches et de révolvers.

A l’’été 1893 il projetait de fonder un quotidien anarchiste qui aurait été intitulé Le Réveil international et devait être une tribune libre.

A l’automne 1893, il tentait, selon la police, de reconstituer l’ancien groupe La Sentinelle de Montmartre ou de fonder un nouveau groupe avec la constitution d’un fonds de caisse destiné à l’achat d’une bibliothèque, groupe dont Meyer avait été nommé secrétaire. Le 1er janvier 1894, son domicile de la rue Louis Blanc fut perquisitionné comme celui de nombreux compagnons lors des rafles anti anarchistes suivant l’attentat de Vaillant.

Son adresse, rue Stephenson, figurait sur un carnet de Sébastien Faure saisi à Marseille lors d’une perquisition. Le 4 mars 1894, Georges Brunet fut l’objet d’une perquisition et d’une arrestation. En 1894 son nom figurait sur la liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».

Au printemps 1897 il était le locataire d’une petite boutique, 15 rue Ravignan, où se tenanient les réunions de la Bibliothèque sociale du XVIIIe arrondissement.

Selon le rapport d’un indicateur daté du 26 août 1897, il aurait fait partie du groupe Montmartrois Les tapageurs formé en opposition à la bibliothèque du 18e organisée par Pouget accusé par les individualistes d’être devenu un bourgeois comme Sébastien Faure.

Il y a sans doute identité avec Brunet qui en 1889 était membre de la Commission de secours aux failles et détenus politiques dont le secrétaire était B. Morel et le trésorier G. Cabot.


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