Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHARBONNEAU, Lucien, Georges, Luther
Né le 18 septembre 1896 à Paris 18 - Ouvrier plombier - UA - CGTU-CGTSR-CNTF – Paris 18 & Villeparisis (Seine-et-Marne)
Article mis en ligne le 9 janvier 2007
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Lucien Charbonneau avait été élu le 5 septembre 1921 membre du conseil du syndicat général des plombiers couvreurs. Secrétaire à partir de janvier 1922 du syndicat unitaire des couvreurs-plombiers de Paris, Lucien Charbonneau habitait 134, rue du Temple à Paris (IIIe arr.). L’année suivante il était locataire d’un appartement situé 23 rue des Roses (Paris 18) dans un immeuble appartenant à son père. Puis il était nommé en mars 1923 secrétaire général du Syndicat Unique du Bâtiment (SUB) et membre de la Commission exécutive du Comité de Défense Syndicaliste (nommé le 24 juillet 1923). Lors de l’assemblée générale du SUB tenue le 21 octobre 1923, il avait été désigné avec Lecoin et Le Pen comme délégué au congrès de Bourges de la CGTU. Il était également membre de la Fédération Parisienne de l’Association Républicaine des Anaciens Combattants (ARAC).

L’année suivante, il représenta avec Petibon et Pommier, le syndicat unique du Bâtiment (SUB) au IXe congrès de la Fédération unitaire du Bâtiment qui se tint à Paris, en juillet 1923. Il se montra particulièrement attaché à l’indépendance syndicale. Dès l’ouverture du congrès, il déposa une motion hostile aux commissions syndicales du Parti communiste.
Cette motion, également signée par Blois, Hubert et Lechapt, précisait : “en s’opposant à une telle pénétration occulte et incontrôlable du Parti communiste, qui met en danger les fondements mêmes du syndicalisme, le congrès interdit aux autres partis et sectes de se prévaloir de l’attitude condamnable du Parti communiste et dont l’action aurait pour résultat de détruire l’unité de la Fédération et de faire du syndicalisme le champ d’expérience des disputes des partis politiques et des sectes extérieures”. Cette motion fut adoptée à l’unanimité moins deux voix. Teulade, porte-parole des partisans du Parti communiste protesta en vain.

Lucien Charbonneau, qui en 1924 avait activement participé à la campagne de meetings organisée par le groupement de défense des révolutionnaires emprisonnés en Russie, était également très lié aux militants anarchistes espagnols réfugiés en France pendant la dictature de Primo de Rivera. En 1924 il était chargé de recueuillir des fonds pour le journal Liberion auquel il était abonné. Le journal, organe de la Fédération des groupes anarchistes de langue espagnole, était dirigé par Liberto Callejas et était financé en grande partie par le groupe d’action Los Solidarios (B. Durruti, F. Ascaso, G. Jover…). Interdit par arrêté ministériel du 24 mars 1924, le journal sera suivi par le titre Iberion. Dans un rapport de police de mars 1930 il était signalé qu’à cette époque L. Charbonneau “recevait à son domicile la visite de sujets espagnols. Il était aussi en relations avec des militants espagnols qui lui adressaient de Barcelone des colis contenant des brochures et des journaux espagnols. Des sommes d’argent assez élevées lui étaient adressées d’Espagne.

Charbonneau suivit la majorité fédérale lorsqu’elle rompit, en 1925, avec la CGTU pour s’engager dans l’autonomie provisoire qu’il avait défendu dans plusieurs articles parus dans Le Libertaire (3 mars 1924, "Le bâtiment vers l’unité") et dans La Voix Libertaire (6 juillet 1929 "Quel syndicalisme ?"), puis participa à la CGT-SR dans le Syndicat Unique du Bâtiment (SUB). À ce titre, il intervint à la Conférence des « 22 » pour l’unité syndicale réunie le 11 janvier 1931 à la Bourse du Travail de Paris. Adhérent depuis 1929 au Groupe des Amis de l’Encyclopédie Anarchiste de Sébastien Faure, il recevait les versements effectués pour la diffusion de l’Encyclopédie. Parallèlement, il servait de boite aux lettres aux responsables en exil de la CNT espagnole.

Charbonneau fut élu, en janvier 1930, trésorier du « Comité d’entraide aux prisonniers politiques", poste où il était reconduit en 1933 et dont le secrétaire était alors A. Huet. Il habitait toujours le 18e arrondissement (23 rue des Roses) et collaborait au Libertaire. Lors du congrès de l’Union anarchiste tenu les 30 octobre-1er novembre 1937, il fut maintenu au poste de trésorier de L’Entraide.

Dans les années 1950 L. Charbonneau soutenait le journal de Louis Louvet Contre Courant. Toujours abonné au journal libertaire Le Réfractaire, il vivait à Villeparisis (Seine-et-Marne) dans les années 1970 et était membre de la CNTF.


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