Né dans une famille ouvrière de la province de Tarragone, José Fortuny avait adhéré très jeune à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) et à la CNT. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’était porté volontaire dans les milices et avait combattu sur le front d’Aragon. Après la militarisation et les affrontements de mai 1937 avec les staliniens, il aurait déserté de son unité avec quelques camarades ce qui lui aurait valu d’être condamné à mort avant d’être, en raison de son jeune âge, grâcié.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans un camp puis enrôlé dans un Groupe de travailleurs étrangers (GTE) pour aller travailler dans les tourbières du Plateau de Millevaches. En 1943 il entrait en contact avec le maquis FTP local et participait à des actions de sabotage.

Après la Libération il continua de travailler comme ouvrier agricole à Pérols-sur-Vézère (Corrèze). Au début des années 1950 il alla à Collioure (Pyrénées-Orientales) où il fut tour à tout maçon, doclker, charbonnier et même contrebandier, avant de revenir en Corrèze.

Fidèle à ses convictions libertaires José Fortuny n’avait jamais voulu se marier et n’avait pas non plus demander la naturalisation française. Après la mort de sa compagne il aimait à fréquenter la « Maison du peuple » que des jeunes avaient organisé à Tarnac (Corrèze). José Fortuny a été enterré à Pérols le 7 août 2011.