Dictionnaire international des militants anarchistes
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FORTI, Alfredo, Constant [SICARD, Alfredo]
Né à Milan le 20 octobre 1875 - Garçon épicier ; imprimeur - Italie – Paris - Londres
Article mis en ligne le 29 septembre 2011
dernière modification le 14 décembre 2023

par R.D.
Alfredo Forti

Alfredo Forti était le fils d’Ernesta Forti, la compagne de Constant Martin. Le 27 février 1894, lors d’une descente de police à la crèmerie de Martin (en fuite) au 3 rue Joquelet, il fut arrêté avec sa mère, fiché comme anarchiste en février 1894 et expulsé de France par arrêté du 8 mars 1894 Alfredo Forti s’était réfugié à Londres. En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une « surveillance spéciale aux frontières ». Sa mère, la crémière Ernesta Forti, née le 17 mars 1848 à Lodi, avait également été expulsée de France par arrêté du 8 mars 1894 et avait gagné Londres pour y retrouver son compagnon Constant Martin.

Ernesta Forti épousait bientôt un tailleur français établi à Londres, Sicard (il s’agissait semble-t-il d’un mariage blanc, pour faire annuler les arrêtés d’expulsions de la mère et du fils).
Sicard reconnaissait alors Alfred Forti, et ce dernier, étant mineur, perdait, par cet acte, sa qualité d’étranger et devenait Français.
Le jeune Sicard ex-Forti résolut de venir s’engager on France.Selon l’indicateur Z.6 : « parce qu’il n’accepte pas les idées de sa famille. »
Il arrivait le 16 octobre 1894 à Paris et se rendait aussitôt chez M. Orsatti, commissaire de police.
« Je suis expulsé comme étranger, disait-il ; je viens me livrer, mais, par acte rédige à l’ambassade française de Londres, je suis devenu Français ; par conséquent. l’arrêté pris contre moi tombe. Quoi qu’il en soit, dites-moi ce que je dois faire, car je veux m’engager et servir dans l’armée de ma nouvelle patrie. »
M. Orsatti n’avait pas voulu trancher la question et avait envoyé Forti à la préfecture de police.
Sicard, ex-Forti, avait été écroué au Dépôt pour infraction à un arrêté d’expulsion, en attendant que des renseignements plus circonstanciés soient transmis par l’ambassade sur la singularité de son cas.
Forti avait été interroge par M. Lépine, qui avait soumis son cas au ministre de l’Intérieur. Il avait été décidé que ce jeune homme pouvait librement s’en aller, et que l’arrêté d’expulsion dont il avait été l’objet n’avait plus de raison d’être, puisque Forti était désormais français. Le jeune Forti, remis en liberté, allait faire les démarches nécessaires pour s’engager.

En 1895, il demeurait 3 rue Joquelet. Il était alors imprimeur. Le conseil de révision le considéra comme non français et le raya du tirage. Il était indiqué qu’il était le fils de Joseph Clair Sicard qui demeurait avec sa mère 3 rue Joquelet.


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