Dictionnaire international des militants anarchistes
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NIKITINE, Nicolas
Né à Kazan le 3 mai 1852 - Imprimeur - Russie – Levallois (Hauts-de-Seine) - Paris – Londres
Article mis en ligne le 3 janvier 2012
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
Nicolas Nikitine

Nicolas Nikitine avait été signalé en janvier 1887 lors des meetings organisés à Paris par les groupes anarchistes et le groupe La Panthère des Batignolles, pour protester contre la condamnation à mort de Clément Duval.

Au début 1892 Nicoles Nikitine habitait à Levallois-Perret, rue Deguingand, puis Paris, rue de Tocqueville et était en contact avec Sébastien Faure. Il avait, semble-t-il été impliqué avec sa femme dans les incidents du 1er mai 1891 à Clichy. En avril 1892, alors qu’il se trouvait, semble-t-il, à Londres, la police avait perquisitionné - pour la troisième fois - son domicile où elle avait trouvé sa femme “au lit avec Carteron” et où elle n’avait trouvé qu’un exemplaire du journal Le Riflard et avait saisi une lettre que Nikitine venait de lui adresser.

Impliqué dans le procès des trente, il fut expulsé de France par un arrêté qui ne lui fut pas notifié en date 23 septembre 1893. Il s’était auparavant réfugié à Londres où il résidait chez Charles Hennequin. En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de la « surveillance aux frontières ». Il fréquentait Malato, Renaux et Lapie et était l’administrateur de l’hebdomadaire Le Tocsin (Londres, 31 décembre 1892 à 21 octobre 1894) dont Malato était le principal rédacteur. Il était toujours à Londres en 1898.

A l’automne 1892, des informations sur les agissements et l’organisation des anarchistes français en Grande Bretagne, et notamment sur le groupe L’Avant Garde de Londres, étaient transmis par un indicateur qui les auraient reçues de Nikitine (ou est ce Nikitine qui transmet directement ??) à la police française. Selon ces rapports un comité international avait été formé à Londres comprenant notamment Brochet, Louise Michel, Nikitine, Malato, Kropotkine et Malatesta. Parallèlement avait été constitué un comité parisien comprenant Mougin, Duprat, Prolo et Constant Martin.

Le 9 mai 1906 l’arrêté d’expulsion de France dont il était l’objet fut suspendu.


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