Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHAUVET, Étienne, Charles, Simon
Né à Lyon le 21 novembre 1896 - Monteur en charpentes métalliques - Espagne (??) - Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 13 janvier 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.
Étienne Chauvet dans l’atelier d’Arru (archives Arru)

Le militant anarchiste lyonnais Étienne Chauvet, en rupture de Service du Travail Obligatoire (STO), était en 1943 à Marseille où il travaillait à l’atelier de réparations de cycles de Jean René Saulière André Arru et participait aux activités clandestines du groupe (impression de tracts et affiches, de faux papiers, etc.) organisé par ce dernier. Le 1er août 1943, alors que la police venait d’arriver à l’atelier où elle avait arrêté Arru et sa compagne Julia Viñas et saisit tout le matétiel d’impression et diverses tracts et affiches, Étienne Chauvet arrivait au local où il était à son tour immédiatement arrêté. Il était ensuite interrogé avec André au commissariat de l’Evêché pendant cinq jours où il ne fera que répéter “Je suis anarchiste et j’approuve tout ce qu’a fait André”.

Les deux compagnons, dont la feuille d’écrou portait la mention “à isoler, dangereux”, étaient ensuite emprisonnés à la prison Chave, d’abord avec les droits communs puis, au bout de quinze jours, dans le quartier politique. Lors de l’évasion des 21-22 mars 1944 organisée par la résistance, Étienne Chauvet et André Arru seront laissés dans leur cellules sur ordre de responsables communistes en raison de leur “non patriotisme” : lors d’une manifestation le 7 novembre à la prison Chave pour commémorer la révolution d’octobre, Étienne et André, solidaires face à la répression, avaient refusé d’arborer des cocardes tricolores qu’ils avaient remplacé par une cocarde rouge et noire et avaient refusé de chanter la Marseillaise.

Transférés à la prison d’Aix-en-Provence, ils étaient cette fois libérés dans la nuit du 24 au 25 avril 1944 lors d’une évasion organisée par les FTP avec la complicité d’un des gardiens. Puis Étienne Chauvet partira pour aller chez un ami dans le Vaucluse, tandis qu’André allait à Toulouse chez René et Marcelle Clavé.

Il y a sans doute identité avec E. Chauvet, responsable début 1939 du Comitato anarchico pro vittime politiche de Marseille (cf. Adunata dei raffratari).

Il pourrait également y avoir identité avec Étienne Chauvet qui avait été volontaire en Espagne et était en 1937 membre du Bataillon international de choc de la 26e Division (Colonne Durruti). Du 19 au 21 novembre 1936, il avait été hospitalisé pour rhumatisme à l’hôpital de Lérida.


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