Née d’un père gallois et d’une mère irlandaise, Ann A. Davies était devenue anarchiste au début des années 1890 à New York et avait adhéré à la Socialist league fondée par W.C. Owen et John Edelman. Elle collabora ensuite à la Revue anarchiste communiste Solidarity (New Yprk, 1892-1898) animée par Saverio Merlino, John Edelman et les sœurs Krimont.

Impliquée dans les luttes irlandaises, elle arriva à Londres au début 1897 et, suite au projet d’attentat irlandais contre la reine Victoria (affaire du complot du Jubilee) fut l’objet d’une surveillance étroite par la police. En 1898 elle adhéra au groupe Freedom et à partir de l’automne fut l’auteure en alternance avec M. Nettlau de la rubrique international notes de Freedom. Elle fut également à l’initiative en septembre 1898 de la fondation de la Libertarian Lecture society qui chaque semaine, puis tous les 15 jours, allait organiser jusqu’en 1902 lectures et conférences. La première fut donnée le 16 octobre 1898 par Louise Michel sur "la situation en France".

En 1900 elle participa au Congrès international révolutionnaire de Paris qui fut interdit par les autorités.

A. A. Davies qui habitait une mansarde à Euston Road participait également au tirage du journal ; selon Harry Kelly, avec lequel elle travaillait à l’imprimerie « elle portait toujours un chapeau noir, une voilette noire et des gants noirs en travaillant ; son visage au teint frais et ses cheveux gris la faisaient ressembler à une vieille institutrice » (in Mother earth, mai 1913, Freedom, septembre 1921 et novembre-décembre 1926).

Vers 1910 A. A. Davies quitta le groupe Freedom pour adhérer au mouvement des suffragettes tout en conservant au moins jusqu’au début des années 1920 des contacts avec ses anciens camarades anarchistes.

Oeuvre : - The king and the anarchust (Ed. Freedom, 1905 sous le pseudonyme de Libertas)