Edouard Fores était l’imprimeur-gérant de l’organe Le Forçat (Paris, 1 numéro spécimen le 4 juillet 1891) dont l’administrateur était Albin Villeval et qui se présentait ainsi : « Nous voulons… faire un journal de lutte… combattre les préjugés… Ni Dieu ni maître ! tel est notre cri, et nous espérons bien que nous le conserverons et que nous l’affirmerons, la plume ou la torche à la main… Arrière Patrie, Famille, Religion, Propriété individuelle et préjugés sociaux et moraux ». Selon Pouget et Zisly, un deuxième numéro serait paru, toujours est il que E. Fores, en tant que gérant fut condamné en août 1891 par la Cour d’assises de la Seine à 15 mois de prison pour « incitation au meurtre et à l’incendie » tandis que Villeval écopait d’une peine de 6 mois. Il fut arrêté le 8 avril 1892 à Damery (Reims) où il fut en outre suspecté d’avoir été l’un des responsables avec Michels et Anon du journal Le Déchard (Damery, 2 numéros, février et mars 1892). Il fut alors interné en droit commun à Clairvaux où, dans une lettre au Président de la République à la mi-juin, il demanda à bénéficier du statut politique.
Il s’agit sans doute du E. Fores qui, à partir du 15 juillet 1901, fut l’un des responsables du journal corporatif Le Cri Typographique (Paris).