Geoffroy Pflug (père), qui en février 1884 alors qu’il résidait à Nancy, avait été “réintégré en tant que français” par décret, était, comme ses fils Edouard et Jacques, membre au début des années 1890 du groupe anarchiste de Reims où il s’était installé en juin 1891. Il était qualifié par la police de “militant très dangereux” était avec ses fils l’un des diffuseurs de La Révolte et du Père peinard. A Nancy il avait vraisemblablement été membre avec son fils Jacques du groupe anarchiste Guerre aux préjugés animé par Eugène Humbert et F. Mariatte et une fois installé à Reims maintint des contacts avec au moins un de ses membres, Paul Serrure.

En 1892, avec Bourger et ses fils, il fut l’auteur d’un appel paru dans Le Père Peinard pour que les groupes de Reims, Troyes, Nancy, Mezières et Saint-Quentin se constituent en fédération anarchiste régionale. Le 15 mars 1892, comme plusieurs autres militants de Reims - dont Cadot, Bourguer, Lepretre, Godart, Demazure, etc.- il fut l’objet d’une perquisition au cours de laquelle la police ne trouva pas d’explosifs mais saisit une nombreuse correspondance. Il figurait alors sur la liste de militants anarchistes de Reims établie par le Préfet et y était qualifié de "militant". En juillet 1892 il fut chargé avec Courtois et Thomas de recueillir une souscription pour l’achat d’une couronne portant l’inscription « Au martyr des bourgeois, pour le peuple » devant être déposée sur la tombe de Ravachol.

Arrêté le 15 février 1893, il fut condamné le 25 février suivant à 15 jours de prison pour “outrages à agents et ivresse manifeste”. La police signalait son départ au début avril pour Paris où il aurait demeuré Impasse Montferat (?) dans le 19e arrondissement.

En décembre 1898, l’un des Pflug (le père ou l’un ds fils ?) avait été arrêté à la suite d’ne bagarre entre révolutionnaires et antisémites à la sortie d’une réunion au Pré au Clerc et avait été condamné à 1 mois de prison.