Dictionnaire international des militants anarchistes
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AUFRERE, Julien [AUFRÈRE Jules, Martin dit Julien]
Né le 10 novembre 1889 à Archignat, village près d’Huriel (Allier) - mort le 26 février 1952 - Correcteur – PCF - UA – CGT – CGTU – Colombes (Hauts-de-Seine)
Article mis en ligne le 11 septembre 2012
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Correcteur syndiqué depuis 1910, Julien Aufrère habitait Colombes et travaillait à la Cootypographie, imprimerie coopérative de Courbevoie. En janvier 1921, membre de la section socialiste de Colombes, il passa avec la quasi-unanimité de sa section au Parti communiste et en fut avec Monier co-secrétaire adjoint. À cette époque également, J. Aufrère appartenait aux Jeunesses syndicalistes du XVe arr. et, en avril 1922, il remplaça Salembier au poste de secrétaire de la Fédération des Jeunes syndicalistes de la Seine qui se montrait, en septembre 1922, favorable à l’adhésion à la CGTU.

Secrétaire adjoint de la Fédération CGTU du Livre en 1923-1925, avec Godonnèche, il déclarait connaître celui-ci depuis quinze ans : " Je l’ai connu anarchiste. Je le combattais ardemment à ce moment : j’étais hervéiste " (2e congrès national du Livre, 22-25 août 1925, p. 251). Militant au Parti communiste, il défendait les positions de P. Monatte et A. Rosmer. Le Ier congrès national de la Fédération du Livre, tenu les 8-9 mars 1924, avait décidé de désigner un communiste de la commission exécutive comme représentant au Comité de propagande internationale. Il n’y en avait que deux : Aufrère et Godonnèche. Aufrère raconta l’année suivante qu’il voulait s’effacer devant l’autre secrétaire adjoint " qui avait déjà été secrétaire du CIP mais on m’a répondu qu’il n’était plus " dans la ligne ", ce à quoi j’ai fait observer que, moi non plus, je n’y étais plus " (2e congrès). Il fut nommé secrétaire du CIP du Livre pour les pays latins le 24 décembre 1924, au moment même où le noyau syndicaliste révolutionnaire groupé autour de Monatte était exclu du Parti communiste. Berlioz, secrétaire du Bureau latin de l’Internationale syndicale rouge, contesta cette nomination le 2 octobre 1925, pour " divergences profondes avec la ligne générale de l’ISR ". Membre suppléant de la commission exécutive de la CGTU en 1923, titulaire en 1924, il ne fut pas réélu en 1925.

Julien Aufrère participa à la création de la revue La Révolution prolétarienne en janvier 1925 et y collabora jusqu’en 1935 au moins. Avec Jules Raynaud, exclu lui aussi du P.C., il organisa en 1926 un groupe d’études communistes et syndicalistes à Colombes.

En février 1931, il était secrétaire du Cercle pour l’unité syndicale constitué dans cette ville, Cercle qu’il avait créé après la publication du Manifeste des 22. Il fut secondé par Olivier (Employés CGT) trésorier. La commission exécutive comprenait : Chabert (Métaux CGT), Marchand (Employés CGT), Robert (Enseignant CGT), Geslin et Merle (Métaux CGT), Pistre (Tapissiers CGTU). Le 20 mars 1932, par transfert du syndicat unitaire, il fut admis au syndicat CGT des correcteurs et fut, de 1937 à 1942 et en 1947, membre du comité syndical et, en 1941, secrétaire adjoint de son syndicat.

En 1935, il anima le groupe anarchiste de Colombes (Seine) adhérent à l’Union anarchiste (UA) et représenta la tendance anarcho-syndicaliste à la Maison du Peuple de Colombes ; dans les années 1937-1939, il fut, comme administrateur, représentant de son groupe à l’Université populaire de cette ville. Sa compagne assistait souvent aux réunions du groupe.

Jules Aufrère est mort le 26 février 1952 à Colombes.


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