Gino Brilli était le plus jeune de trois frères, tous mineurs et anarchistes, et avait assisté dès son adolescence à des conférences de Malatesta. Suite à son militantisme il fut licencié de la mine dès les premières années de 1920 et participa avec entre autres Attilio Sassi secrétaire du syndicat, Osvaldo Bianchi secrétaire de l’Union anarchiste Valdarnese, Giuseppe Moneti, Virgilio Diomiri, Destino Bateli, Lamberto Guastini et beaucoup d’autres aux ultimes luttes des mineurs contre la montée du fascisme.

En 1926, à la suite de attentat du compagnon Lucetti contre Mussolini, il fut mis sous une surveillance étroite à Cavriglia où il résidait. Il fut le témoin à cette époque de affaiblissement du mouvement anarchiste dû aux persécutions, à l’exil et de l’adhésion de plusieurs militants de la région au Parti communiste.

A la Libération il refusa un poste administratif au syndicat des mineurs et, avec notamment Alfonso Manzuoli et Leonello Lapi, fut l’un des organisateurs du groupe Pietro Gori de San Giovanni Valdarno. Puis le groupe se dispersa au début des années 1950 suite à une scission provoquée par les Groupes d’action anarchite prolétariens (GAAP).

Dans les années 1960 Gino Brilli tenait un petit débit de vin qui servit de point de rencontre aux anarchistes locaux, ainsi que de diffusion de la presse libertaire dont Umanità nova. A parti de 1968, il assita à la renaissance du mouvement libertaire et participa à Florence à des manifestations anarchistes et organisées par Potere Operaio. Puis il participa à la reconstruction de groupes à San Giovanni, Arezzo et Soci.

Gino Brilli est décédé à San Giovanni le 9 juin 1989.