Dictionnaire international des militants anarchistes
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ETTORE, Lidio
Né le 3 décembre 1893 à Giulianova – mort en 1977 - Ebéniste – Teramo - Giulianova
Article mis en ligne le 24 janvier 2013
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Lidio Ettore avait commencé à partir de 1912 à collaborer à la revue Volontà et, dès 1913, avait été fiché comme anarchiste. Cette même année 1913 il avait participé à la fondation du groupe Francisco Ferrer de Teramo et fut particulièrement actif dans le groupe anticlérical local, la propagnade laïque et rationaliste, dans l’organisation des ouvriers agricoles et l’antimilitarisme. Il fut également l’un des organisateurs de la Chambre du travail local et collaborait alors au journal La Sveglia (Teramo) auquel participaient socialistes révolutionnaires, anarchistes et syndicalistes.

Après avoir participé aux grèves de la Semaine rouge, il fut l’orateur de plusieurs meetings contre la guerre et les compagnies de discipline en 1914. Appelé sous les drapeaux en 1915, il fut enrôlé dans un régiment de Bologne où sa propagande auprès des soldats - il appela à suivre l’exemple de Masetti et à tuer son colonel - entraîna son transfert à Udine où il continua sa propagande et collabora à Il Libertario. Suite à un courrier destiné à Pasquale Binazzi, directeur de Il Libertario, il fut inculpé de « complot insurrectionnel contre l’autorité militaire » et fut placé sous surveillance étroite.

En 1917 à Turin il était à Turin l’un des organisateurs du faisceau révolutionnaire qui regroupait anarchistes, syndicalistes et les socialistes opposés à la guerre. Puis il adhéra au Parti socialiste et et devint l’un des dirigeants de la Ligue prolétaire et du groupe des jeunesses socialistes de Giulianova.

En 1920, sous son impulsion, la section des jeunesses socialistes, rompant la discipline du parti, vota une motion en faveur de l’antiparlementarisme. Il participa alors à la formation d’une coordination pour un front unique révolutionnaire réunissant anarchistes, syndicalistes, socialistes et la Ligue prolétaire. Il prit alors une très grande part aux luttes contre la vie chère, contre l’envoi de troupes en Albanie et l’appui à la révolution russe. Il collabora à cette époque à Umanità nova, fut l’orateur de nombreux meetings en faveur des prisonniers politiques, et l’organisateur à Giulianova de nombreuses manifestations qui lui valurent d’être arrêté et condamné à plusieurs reprises.

Il adhéra semble-t-il brièvement au Parti communiste (fraction de Bordiga) mais revint définitivement à l’anarchisme fin 1921. En 1922 il fut à l’origine d’une campagne en faveur de Makhno et contre les persécutions anti-anarchistes en Russie. Il fonda alors le journal L’Annunciatore, organe anarchiste des Abruzzes qui prit ensuite le titre de Aurora libertaria. Il fut l’organisateur de la grève du 1er mai 1922 et l’un des promoteurs du 4e congrès de la Fédération anarchiste des Abruzzes tenu à Castellamare Adriatico le 7 mai 1922. Le 7 octobre 1922 son domicile et son atelier d’ébénisterie furent pris d’assaut et incendiés oar les fascistes.

Après quelques mois d’exil en France il revint en Italie où il fut l’objet de nombreuses perquisitions et arrestations. En 1930 son opposition irréductible au régime conduisit à son inscription sur une liste de subversifs à « arrêter en certaines circonstances ». En 1942 il fut l’objet d’un avertissement.

Lidio Ettore est décédé en 1977.

Œuvre : - Le Memorie di un perseguitato politico antifascista.


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