C’est en Sardaigne qu’encore adolescent Pietro Zucca avait commencé à militer avec un groupe de jeunes libertaires. Son activisme contre l’administration et au syndicat l’obligea alors à fuir la Sardaigne et, vers la milieu des années 1960, à émigrer en Allemagne où il participa aux lutes extra parlementaires.
Revenu en Italie au début des années 1970, il s’installa à Milan où il travailla d’abord à l’usine métallurgique Fantini e Cosmi où il fut membre du conseil d’usine. Puis en 1972 il travailla à la Motta Alemagna où il fut l’un des organisateur de la lutte en faveur des ouvriers précaires et l’animateur avec d’autres compagnons d’un organisme de défense légale et de la lutte autoorganisée en dehors des syndicats représentatifs. De mai 1973 à 1983 il fut ensuite ouvrier à la OM-Fiat où il fut l’un des organisateurs du « Collectif autonome de travailleurs.
Dans la décade des années 1970 il joua un grand rôle dans les Collectifs, comités de lutte et Assemblées autonomes qui réunissaient sur un projet de syndicalisme d’action directe les groupes des usines Om-Fiat, Sit-Siemens, Mota-Alemagna, Duina, Brionvega, Pirelli et Kodak notamment et qui s’exprimaient dans la revue Collegamenti.
Pendant les années 1980 il s’impliqua dans les luttes du quartier de Pantigliate où il résidait et où il fonda le lieu de rencontre Imaginazione organisant les jeunes chômeurs et animant des ateliers artistiques, donnant des cours et luttant contre le trafic de drogue qui faisait des ravages dans le quartier. Pietro Zucca alla jusqu’à photographier les trafiquants et à les dénoncer publiquement ce qui lui valut des menaces de mort et une tentative d’attentat contre lui.
Pietro Zucca est décédé le 11 février2009. Il a été incinéré avec le drapeau noir et rouge.