Charpentier à l’Arsenal de Lorient, Paul Jaffré, qui « professait des opinions libertaires », était délégué du syndicat des ouvriers de l’Arsenal, membre de la Jeunesse syndicaliste et demeurait 63 rue Carnot. Il fut poursuivi pour avoir commandé, fin septembre 1910, 180 exemplaires du Pioupiou de l’yonne qu’il avait diffusé ou fait distribuer lors d’un conseil de révision. En 1911 il était aux cotés du syndicaliste révolutionnaire Yves-Marie Trevennec, l’un des animateurs de la Bourse du Travail de Lorient et était membre de la troupe de théâtre libertaire qui produisait des pièces antimilitaristes. Il était noté par la police comme "capable de commettre des actes de sabotages".