Militant des Jeunesses syndicalistes de la SAC et des Jeunesses socialistes une scission du Parti socialiste sur une ligne syndicaliste révolutionnaire, Harry Norrblom était parti le 11 février 1937 pour Paris avec Y. Andersson et E. Hagberg afin d’aller combattre en Espagne. Il était membre avec un autre compagnon suédois, Nils Latt, du groupe de langue allemande de la Colonne Durruti dont le responsable était Rudolf Michaelis. Au printemps 1937 il participa aux combats de la zone de Tardieta.

Suite aux affrontements de mai 1937 avec les staliniens, Harry Norrblom quitta l’Espagne et rentra à la mi-août 1937 en Suède où il continua d’être l’objet d’attaques par les communistes Dans un article intitulé "Comment et pourquoi j’ai quité l’espagne" paru dans Avantgardet, le journal des Jeunesses socialistes", il écrivait : "…Les milices du front d’Aragon ont été peu à peu désarmées, tandis que toutes les armes allaient à l’armée régulière et aux Brigades internationales. Des bourgeois dirigent les opérations militaires sans rien vouloir savoir de la lutte des classes. Des prêtres ont recommencé à dire la messe à Madrid. Les copains sont jetés en prison, les collectivités sont forcées de s’arrêter de fonctionner. Provocations et sabotages sont à l’ordre du jour. Je serais heureux, ainsi que beaucoup de mes camarades, de mettre mes forces, ma vie au service de la lutte du peuple espagnol pour sa liberté, mais pas dans ces conditions”.