Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
CONVERTI, Nicolò
Né à Roselo (Calabre) le 18 mars 1855 – mort le 13 septembre 1939 - Médecin chirurgien ; typographe - AIT – Naples (Campanie) – Marseille (Bouches-du-Rhône) – Tunis
Article mis en ligne le 27 janvier 2007
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D., René Bianco

Nicolo Converti avait suivi des études de médecine à l’Université de Naples dont il était sorti diplômé en chirurgie. Militant de la 1ere Internationale (AIT) il était le secrétaire de la section de Naples. En 1878 il était le directeur du journal Il Masaniello (Naples, 1 ? numéro) auquel collaboraient également Tropea, Altieri et Tommaso Schettino. Pour se soustraire à des poursuites dont il était l’objet, il quittait l’Italie et se fixait à Marseille où en 1881 il était l’un des principaux promoteurs des troubles lors de la rentrée des troupes venant de Tunisie.

Puis il retournait en Italie où en 1885 où il était le rédacteur –directeur de Il Piccone (Naples, n°1 8 mars à n°8, 6 septembre 1885). Condamné pour “délit de presse” à 22 mois de prison par le tribunal de Florence, il quittait Naples, gagnait Livourne, embarquait pour Bastia puis s’installait une nouvelle fois à Marseille où il allait loger successivement : 92 rue de la République, 11 rue Audimar (aujourd’hui rue Trinquet), 20 rue de Sion et 10 boulevard Gilly, déménageant très souvent « à la cloche de bois ». Il travailla un moment comme garçon de pharmacie à la pharmacie Romeo (14 cours Belsunce), puis dans diverses imprimeries comme typographe. Il vivait à cette époque en union libre avec Marie Chantarella. Si la police ignore un moment son nom véritable, elle signale en tous cas le personnage comme “un des anarchistes les plus dangereux”.

Nicolo Converti a été avec Ugo Acquabona l’un des principaux rédacteurs de la partie italienne du journal bilingue L’Internationale anarchiste (Marseille, n°1, 16 octobre à n°4, 6 novembre 1886) dont on sait que plus de 7500 exemplaires des quatre premiers numéros furent expédiés en Italie. Le journal, dont le gérant était Léonce Cotinaud, avait été fondé par Alexandre Tressaud, Justin Mazade et Henri Tricaud.

Le 7 janvier 1887, en compagnie de Gaetano Grassi, N. Converti s’embarquait à Marseille à bord du Lorraine à destination de Tunis où les attendaient Darniche et Antonio Filangieri. Il allait alors travailler à l’hôpital de Tunis tout en militant activement. En août 1887, son nom apparaissait avec ceux de Grassi et de Girolamo Sudiero sur un appel diffusé à Nice pour la reparution de l’organe communiste anarchiste Lo Schiavo (Nice, 19 numéros de septembre à octobre 1887) dont il apparaissait comme étant le directeur.

En Tunisie, il allait être le fondateur et le directeur de l’hebdomadaire L’Operaio (Tunis, 20 mars 1887 au 14 avril 1889, puis 14 février 1904 à 190 ?), de La Voce di Tunisi (1890), de la revue La Protesta umana (Tunis, 10 numéros du 9 février au 30 novembre 1896).
En 1888 il avait été condamné à Tunis à 42 jours de prison et 500F d’amende suite à la publication d’un manifeste commémorant les martyrs de Chicago, peine qui sera par la suite amnistiée.

Il collaborait parallèlement à de nombreux titres de la presse libertaire en Italie et aux divers journaux démocratiques de Tunis dont La Petite Tunisie et Le Courrier de Tunisie.
Il prenait souvent la parole lors des réunions politiques et syndicales et lors des funérailles civiles de libres penseurs.

Nicolo Converti est mort à Tunis le 13 septembre 1939 et a été enterré au cimetière européen de Bab-El- Khadra.

Œuvres : Confessioni e battaglie (autobiographie) ; - Republica e anarchia (1889).


Dans la même rubrique

COMBEL, Jules, Ferdinand
le 10 décembre 2023
par R.D.
CONTRI, Fernando
le 6 octobre 2023
par R.D.
CONDOM, Henri
le 22 septembre 2023
par R.D. ,
Guillaume Davranche
CONDE, Cleto
le 22 septembre 2023
par R.D.
CONDAMINAS, Felix
le 22 septembre 2023
par R.D.