Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DIOLAITI, Attilio

Né à Baricella le 17 septembre 1898 — fusillé dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1944 — Commis commercial — USI — Bologne (Italie)
Article mis en ligne le 21 novembre 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Attilio Diolaiti

Attilio Diolaiti avait été en 1915 à Bologne l’un des fondateurs du groupe Emilio Covelli qui allait se montrer très actif dans la campagne contre la guerre. Il collaborait alors à la rédaction de Il Libertario (La Spezia) et de L’Avvenire anarchico (Pise). Il avait été en juin 1916 l’un des organisateurs du congrès anarchiste tenu à Bologne, puis au congrès régional tenu à la fin de l’année.

En juillet 1916, après avoir été accusé de diffusion d’un manifesta appelant à l’assassinat de Umberto 1, il fut arrêté et poursuivi pour « apologie de crime politique », avant d’âtre acquitté « faute de preuves » en janvier 1917. En octobre suivant il fut condamné à 3 ans de prison pour « désertion », interné à la prison de Savone dont, après une remise de peine en juin 1919, il fut libéré.

Il participa ensuite à la campagne contre la vie chère en Romagne, entretenait à l’époque une importante correspondance avec de nombreux militants dont Armando Borgi et Pasquale Binazzi et était membre du comité pro vittime politiche et du conseil national de l’USI…

De novembre 1921 à juillet 1922, il était à Vérone où il fut le secrétaire de la Chambre du travail adhérente à l’USI, avant de retourner à Bologne où il lui fut très difficile de trouver de travail, figurant sur une liste noire patronale. Il habitait alors une toute petite chambre à Marina Corta où il accueillit de nombreux compagnons de passage.

Après la prise du pouvoir par les fascistes, il sembla se désintéresser de la politique mais en août 1927 fut arrêté puis en octobre fut envoyé au confinat de l’ile Lipari dont il fut libéré en janvier 1930. Toujours étroitement surveillé il fut l’objet ensuite de nombreuses arrestations et avait été fiché en 1933 comme « possible auteur d’attentats à arrêter selon les circonstances ». Il vivait à cette époque avec Fedora Dardi.

En juillet 1941 il fut appelé à l’armée et affecté à la 112e compagnie de mineurs sapeurs à Lubiana d’où, après avoir obtenu une permission il retourna à Bologne.

A l’été 1943, suspecté d’avoir organisé des manifestations contre le régime, il fut interné une dizaine de jours. Après la chute du régime en septembre 1943 il participa à la formation du VII Groupe d’action partisane (GAP) de Bologne puis alla à Minterezio où il organisa la 36e Brigade « Bianconcini-Garibaldi » dont la base se trouvait dans un moulin. La brigade réalisa plusieurs sabotages dont celui de la ligne télégraphique afin d’empêcher les liaisons entre Rome et Berlin. Puis la Brigade reçut l’ordre de se rendre à Bologne à la Piazza Ravegnana pur une action ; c’était un piège monté par un infiltré, Remo Naldi, et Attilio Diolaiti fut capturé le 25 mars 1944 à Bologne avec 5 autres membres des GAP — Francesca De Giovanni Edera, Egon Brass, Ettore Zaniboni, Enrico Foscardi et Ferdinando Grillini — avec lesquels il fut fusillé dans la nuit du 31 mars au 1er avril.

En avril 1946 un hommage lui fit rendu au siège de la Fédération anarchiste bolognaise.


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