Orphelin de père peu après sa naissance, Vicente Monzo, né dans une famille paysanne, avait émigré en 1908 en France avec sa mère. Insoumis au service militaire en Espagne, il était en 1923, avec notamment Capelles, Gill et Ciurana, l’organisateur du groupe libertaire artistique de Bedarieux (Hérault).

Dès l’annonce du coup d’État franquiste de juillet 1936, il revenait en Espagne où en 1937 il fut membre du Comité local, du conseil municipal et de la collectivité de Cervera del Maestre (Castellon). En avril 1938 devant l’avance des troupes franquistes, il gagnait sous les bombardements franquistes et l’hostilité des troupes staliniennes de Lister, Barcelone et s’ intégrait à la Collectivté de San Boi-San Baudillo (Barcelone).

Passé en France lors de la Retirada par Saint-Laurent de Cerdans, il y fut séparé de sa compagne Manuela et de leur fils Afelio et fut interné au camp de Saint-Cyprien où il sera victime du paludisme.

A la Libération il participa à l’organisation de la FL-CNT d’Argelès, puis de Saint-Pierre de Champ où il travaillait comme ouvrier agricole et en avril 1947 s’intégra à la FL-CNT de Saint-Laurent de Cabrerisse dont il fut le délégué lors de plenums inter-départementaux. En 1959 il résidait à Cuxac d’Aude, mais assurait le secrétariat de la FL-CNT de Narbonne.

Après une retraite anticipée pour des raisons de santé et suite à diverses hospitalisations à Narbonne et Montpellier, Vicente Monzon décédait le 22 août 1981 à Cuxac.