Paul Veray, dont le père Stanislas était également fiché comme anarchiste, avait été condamné le 19 août 1894 par la cour d’assises de l’Aisne à 2 mois de prison pour « apologie » de l’assassinat du Président de la République par Caserio. En 1895 avait quitté Reims pour aller travailler à l’usine Blondel de Sissonnes.
Le 1o décembre 1897, avec Gustave Lupiez, il avait été l’assesseur de la conférence sur l’affaire Dreyfus tenue à Saint-Quentin par Broussouloux, présidée par Mairice Borne.
Puis avait travaillé successivement à Roubaix, Reims, Paris, Levergies… Au début des années 1900 il résidait à Saint-Quentin, 14 ruelle du Moulin, et se rendait dans la Marne pour y faire les vendanges. En février 1913 la police signala son départ pour Reims pou y travailler dans une filature.