Dans les années 1880-1890 Jean-Baptiste Doublier avait été signalé comme fréquentant des anarchistes de Lyon et Roanne. En 1884 il était allé travailler à Régny (Loire) où il se maria et eut un enfant et où il ne se fit pas remarquer politiquement jusqu’en 1888 où lors de la grève à Thizy, il déclencha une grève à l’entreprise Pivot où il travaillait, ce qui lui valut d’être licencié. Sans travail, il fut ensuite employé comme contremaître sur une carrière de Régny, puis travailla pour un marchand de charbon jusqu’à le fin 1890 où avec sa femme il partit pour Genève.
En février 1891, le commissaire spécial d’Annemasse (Haute-Savoie) signalait sa présence à Genève où il continuait d’y fréquenter les anarchistes qui y étaient réfugiés et notamment Moïse Ardaine. Le 22 février 1891 la police signalait son passage avec sa femme à Regny d’où tous deux repartaient le jour même avec des billets pour Roanne où il aurait été en contact avec Louis Segaud. Pendant son séjour à Roanne il travailla comme voiturier. Puis à l’été1891 il était parti travailler à Saint-Chamond chez un marchand de crayons. La police de Roanne signalait, que bien qu’il ait rencontré Segaud, il n’avait pas fréquenté régulièrement les réunions du groupe anarchiste de la rue Bravard.