Paul Serrure, qui demeurait 27 rue des Jardiniers, était membre avec son fils âgé de 16 ans, au début 1891 du groupe L’Essor socialiste de Nancy où il défendait des positions anarchistes. Le groupe, dont les principaux responsables étaient Eugène Humbert et F. Mariatte allait devenir le groupe Guerre aux préjugés auquel Serrure adhéra. En mai 1891, il fut chargé avec Humbert de faire parvenir aux familles des victimes de la fusillade de Fourmies (1er mai), la collecte (5 francs) effectuée par le groupe. Puis il fut membre du groupe d’action anarchiste Liberté (nouveau nom du groupe Guerre aux préjugés). Début 1892, après la dissolution du groupe, il maintenait des contacts épistolaires avec notamment à Reims les compagnons Pflug (père et fils) qui avaient quitté Nancy en juin 1891. En 1892, c’est à son domicile, rue des jardiniers, que se tenaient les réunions auxquelles participaient entre autres Prud’homme, David, Lapigne et Paul Reclus. En avril 1892 il fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. Selon la police il était plus « un homme de théorie que d’action » et hébergeait chez lui les compagnons de passage.
Serrure était toujours fiché en 1903.