Victor Muller, tisseur à l’usine Fassin, figurait en février 1894 sur une liste d’anarchistes « ayant des habitudes de déplacement » où il était qualifié de « très dangereux ». Ce même mois de février et comme tous les compagnons de Reims, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi une liste de noms d’anarchistes. Le 30 mars 1894 il fut mis en état d’arrestation pour « adultère » avec la femme Scalabre (née Payen) suite à une plainte du mari. En avril à sa sortie de prison il était sans emploi et en mai il serait parti avec sa compagne (également fichée comme anarchiste) pour une destination inconnue, peut être à Paris où il avait déjà résidé. En septembre 1894, il fut soupçonné de « menaces contre le Président de la République » lors d’un voyage à Chateaudun. Il résidait à cette époque à Lille avec sa compagne au 175 rue Colbert, travaillait dans une chaudronnerie, et sa compagne dans une filature. Il figurait toujours sur l’État des anarchistes de 1896.
En 1900 la police signalait qu’il était « presque impotent » et ne paraissait plus fréquenter les groupes anarchistes mais était néanmoins « toujours surveillé ». Il semble, à cette époque, que sa femme Louise Berwick, vivait alors avec Alfred Scalabre à Reims où tous deux avaient cessé de fréquenter les milieux anarchistes. Muller fut radié du contrôle des anarchistes en 1902.