Au début des années 1900, Louis Hoenig avait été le fondateur dans la banlieue de Besançon de la colonie libertaire dite Milieu libre de Cras.
En juillet et août 1908, lors de la grève aux soieries Chardonnet, il incitait chaque jour les grévistes à l’action directe, invitant les ouvriers à « se munir de tessons de bouteilles et de verres pour les semer sur le passage des chevaux des troupes chargées de l’ordre » et les femmes « à piquer les chevaux avec leurs épingles à chapeaux ». Il appelait également à « assommez les jaunes ». Suite à une affiche convoquant à une manifestation où se produisirent des affrontements, il fut poursuivi et condamné le 29 août 1908 à 3 mois de prison. Il tenta alors de prendre la fuite mais fut arrêté à Chalon-sur-Saône et transféré à la prison de Besançon.
Libéré le 7 février 1909, il allait s’installer comme horloger à Nancy, 5 rue Charles III et avait été inscrit alors au Carnet B. Toutefois, avant la fin de l’année 1909, il était signalé comme ayant disparu de Nancy et était recherché.