Militant du syndicat CNT des arts graphiques (ou des coiffeurs, selon certains) de Barcelone et de la Fédération anarchiste ibérique (FAI), José Esplugas Figueras avait été, dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, volontaire dans la Colonne Durruti où en août 1936 il était chargé à Osera de la réception et recrutement des volontaires. Il était également membre du Comité de guerre de la Colonne, délégué de l’Agrupación de Gelsa et délégué général des centuries sur le front d’Aragon. Opposé à la participation gouvernementale et à la militarisation, il avait adhéré au groupe Los Amigos de Duruti à sa fondation en mars 1937. Renvoyé à l’arrière il fut nommé en avril 1937 rapporteur à la commission technique de la section de presse du syndicat des arts graphiques. Il collabora notamment au quotidien La Noche (Barcelone) dirigé par Jaime Balius.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps dont celui d’Argelès. A la Libération il participa en 1944 à un meeting à Toulouse et s’installa à Orléans et fut délégué lors du premier congrès tenu par le MLE-CNT à Paris en mai 1945. Secrétaire de la régionale n°9 (Orléans) à partir au moins de la fin 1945, il en fut le délégué à divers plenums (août 1946) et congrès (Paris, Limoges). Dans les années qui suivirent il continua de militer à Caen où il tenait une petite cantine puis s’était installé à Menton avec sa compagne Hortensia. A la fin des années 1960 il aurait commencé à réduire ses activités militantes.
José Esplugas Figueras est décédé à Menton le 12 décembre 1988.