Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROLLIN, Michèle, Violette

Née le 28 février 1957 à Paris (Xe arr.) — cinéaste documentariste — Paris
Article mis en ligne le 28 avril 2018
dernière modification le 8 août 2024

par Hugues Lenoir, R.D.

Michèle Rollin est la fille de Jean Rollin (1906-1977) qui était professeur au Conservatoire national de musique et compositeur. Bien que non adhérent d’un parti, il fut délégué CGT des professeurs de musique en 1936 et membre du comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Sa mère, Micheline Germain (née en 1930 à Paris) fut tout d’abord institutrice puis directrice d’école.

Après un baccalauréat littéraire (lycée Bergson, 1973) et une préparation à l’École normale supérieure de Sèvres (1973-1975), Michèle Rollin devint d’abord stagiaire puis assistante et enfin monteuse de films de courts métrages et de documentaires sur les principales chaînes de télévision de 1976 à 1993. En parallèle, en 1985, elle passa à la réalisation de courts métrages. Depuis 1994, elle réalise des documentaires pour des chaînes câblées thématiques (Planète, Histoire) ou régionales.

Son parcours militant fut déterminé par une lecture, en 1971, de l’anthologie anarchiste de Daniel Guérin. Ellel fut, par la suite, influencé à la fois par Maryse Zimbacca, proche du groupe surréaliste, et le comité de rédaction du Monde libertaire. Pour le mouvement anarchiste, c’est Paul Chenard qui lui conseilla d’écrire au Monde libertaire. Elle participa aux mouvements sociaux de professionnels du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel (dits aussi intermittents), en particulier à la commission presse, puis au comité de grève lors de l’occupation de l’Odéon au début des années 1990.

Elle est membre fondateur et statutaire d’ Ondes sans frontières (OSF), première chaîne d’accès public de l’Est parisien et membre de sa commission programmation., ASF, qui a émis de la tour des Ensembles le 25 mai 1998 puis à la maison des Ensembles, cette chaîne associative ayant lancé le coup d’envoi du mouvement dit des médias libres (1998-2006). Elle se définit comme une « compagne de route de la Fédération anarchiste » depuis (1990) et de Radio libertaire sur lesquelles, elle a réalisé plusieurs documentaires.

Œuvre (en rapport avec l’anarchisme) : La rue nous appartient !, 26 minutes, 1994 ; Le mouvement anarchiste et l’immigration ; Le Monument de Gentioux, 12 minutes, 1996 : La cérémonie du 11 Novembre devant le monument aux morts pacifiste de Gentioux.Des femmes de bonne volonté, 55 minutes et une heure 20, 1999 : des femmes inconnues pacifistes, antifascistes de gauche, en France, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, portent un regard croisé sur leur propre engagement de 1914 (enfance) à 1939 avec Pepita Carpena comme témoin membre de la CNT puis du mouvement Mujeres libres. — Chroniques libertaires, 1995 à 2006 : 3 documentaires d’une heure sur le mouvement anarchiste à travers Le Libertaire puis Le Monde libertaire. — Radio libertaire toujours plus belle et plus rebelle, 2006 : 2 x 1 h 30 pour les 25 ans de Radio libertaire de la naissance de Radio libertaire (mouvement des radios libres) à aujourd’hui.


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