Selon sa fiche de police, Natale Capecchi qui n’avait fréquenté que l’école primaire, était « peu cultivé » mais était « L’un des plus dangereux subversifs et actif propagandiste ».
En 1910, il avait été arrêté avec son frère Giuseppe, soupçonné d’avoir incendié les portes de diverses églises. Le 3 février 1911, en pleine campagne antimilitariste, il avait été arrêté avec le compagnon Ugo Piermattei, alors qu’ils étaient en train d’inscrire sur des murs « Viva Masetti : Viva l’anarchia ».
En juin 1912 i fut l’un des signataires dans le journal La Ragione d’un appel contre l’intervention en Tripolitaine. Le 2 juillet suivant il fut arrêté pour avoir perturbé une procession à Trastevere. Il avait été l’un des fondateurs du groupe Gioventù senza patria, ce qui lui valut d’être perquisitionné par la police qui avait saisi chez lui une souscription en faveur de U. Piemattei. Très impliqué dans la campagne antimilitariste, il y fut nommé délégué par le groupe Argante Salucci.
En décembre 1913 il fut condamné à 2 mois de prison pour « affichage illégal », arrêté en février 1914 et incarcéré à Regina Coeli dont il fut libéré en avril suivant. En juin il participait à l’insurection de « la semaine rouge ».
Le 18 mars 1926, il était une nouvelle fois arrêté à l’occasion d’une commémoration de la Commune de Paris et était condamné en décembre à 5 ans d’isolement à Lampedusa. Il fut ensuite transféré à Ustica où il fut nommé en novembre 1927 membre du comité interne et représentait les anarchistes aux cotés de Anselmo Preziosi, Gino Bianchini, Giuseppe Luzzi, Oddo Nisi, Carlo Tommasini, Giuseppe Messinese, Domenico Guadagini, Vicenzo Perrone, et Ciampolino (tous anarchiste), des communistes P. Pizutto, C. Menotti, V. Denteamaro et G. De Vito et des libéraux francs maçons C. Silvestri et S. Rosselli. En avril 1928 sa peine fut commuée en 2 ans d’avertissement devant se terminer en décembre 1928.
Continuant d’être l’objet d’une surveillance permanente, il était arrêté en novembre et décembre 1929 à l’occasion d’une visite du roi.
Après la mort de Malatesta, il fut impliqué dans les polémiques avec le groupe romain de Paolinelli et Monticelli qui devaient organiser les obsèques Dans le but de maintenir l’unité du mouvement romain, une série de réunions importantes se succèdèrent, aux quelles il participa et au cours desquelles, outre le débat sur la situation politique, des initiatives furent mises en place pour soutenir les victimes de la répression. Lors de l’une de ces réunions tenue dans une auberge le 15 juin 1930, il fut arrêté avec Giuseppe Luzzi, Alfredo Simmi, Alcide Paradisi, Didio Cesarini, Giovanni Gallinella et divers autres participants républicains et communistes. Accusé de propagande anarchiste et d’appartenir eu Secours Rouge, il fut alors condamné à 5 ans d’isolement à Lipari. Libéré en juillet 1935, il était aussitôt renvoyé pour 5 ans à Lipari après avoir participé à l’enterrement du compagnon Paradisi. En appel la peine était commuée en avertissement et surveillance en octobre 1941. Libéré lors d’une amnistie en novembre 1942, on perd ensuite sa trace.