Né dans une famille juive communiste et résistante, Richard Wilf avait commencé à lire en 1970 dès l’âge de 12 ans Le Monde libertaire à Nanterre où il était lycéen Il adhéra alors à l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) et commença à vendre son organe Front Libertaire. Puis il organisa des groupes de lycéens libertaires notamment dans l’ouest parisien.
A l’’automne 1976 il représenta avec Gérard Mélinand l’Organisation communiste libertaire (OC) lors d’une rencontre avec Jacky Toublet de l’Alliance syndicaliste (ASRAS) pour organiser un meeting commun à la mutualité en solidarité avec les travailleurs de Roca en grève en Espagne.
En 1976 avec d’anciens maos et des militants anarcho-syndicalistes il participa à la formation du groupe libertaire autonome de Nanterre (GLAN).
Après son bac en 1977, il exerça divers petits boulots — déménageur, décorateur, animateur de la Ville de Paris où il était alors membre du bureau syndical CFDT — avant de s’intégrer à l’imprimerie Edit 71 fondée par l’ORA devenue OCL2.
Au début des années 1980 il fut nommé permanent de l’OCL au local du 33 rue des Vignoles jusqu’à son départ au service militaire pendant lequel il organisa un comité de soldats.
A son retour à la vie civile, il s’impliqua dans la création de la Coordination libertaire étudiante (CLE) qui déboucha sur la formation du groupe Reflex, puis au Section carrément anti Lepen (SCALP) (1985-1986).
A cette même époque il était lié aux milieux du rock alternatif, notamment avec le groupe des Bérurriers noirs dont il assura le service d’ordre jusqu’à la disparition du groupe.
Parallèlement il devint correcteur et adhéra au syndicat CGT des correcteurs où il allait occuper divers postes de responsabilité (trésorier, secrétaire adjoint, secrétaire) et fut l’un des premiers délégués syndicaux correcteurs au groupe Les Echos, entreprise de presse quotidienne nationale.
Après avoir rompu en 1990 avec l’OCL, il se rapprocha de la CNT qui se développait alors et participait tous les premier mai au service d’ordre de la manifestation tantôt dans le cortège CNT, tantôt dans celui de la CGT. Il participa également avec Marc Tomsin à la création du Comité de solidarité avec les peuples en lutte du Chiapas et à la création de Andines, l’une des premières entreprises de commerce équitable.
Richard Wilf qui avait été Victime d’un infarctus en 1999 était à la fin de la décade 2000, membre du comité exécutif national de la FILPAC-CGT, et membre du bureau fédéral.
Sous différents pseudonymes — dont Ralf Wichir, Moische Schwartzkat, Ravachefol… — il a collaboré à de nombreux tires de la presse libertaire dont Le Monde libertaire, Front Libertaire, Un autre futur, Elément incontrôle, Apache, Le Fantôme et le Bulletin des correcteurs.