Issu d’une famille de juristes, Pierre Mazeaud était membre en 1950 de la commission étudiante de la Fédération anarchiste (FA). Etudiant à la faculté de droit de Paris et pion au collège Sainte-Barbe, il collabora alors au Libertaire où sous la signature Pierre Hem, il donna 11 articles (entre le 14 juillet 1950 et le 25 mai 1951) sur les luttes étudiantes, l’anticolonialisme ou défendant la stratégie de « troisième front » (« Ni Staline, ni Truman) préconisée par la FA. Il entretint parallèlement une correspondance avec Albert Camus. Dans l’article « L’anarchie en 1951 » (cf. Combat, 12 avril 1951) le journaliste D. Perken le donne comme exemple du « jeune anarchiste engagé ». P. Mazeaud diffusait Le Libertaire et La Calotte à la faculté de droit ce qui lui fit faire le coup de poing contre notamment Jean-Marie Le Pen président de la corpo de droit.
Puis il arrêta tout militantisme pour s consacrer à ses études, à sa carrière de magistrat et à sa passion l’alpinisme. Devenu gaulliste, il fut chargé de mission au cabinet du Premier ministre Michel Debré et entama une carrière politique (député, maire, secrétaire d’État, Président du Conseil constitutionnel).