
Claude Rua rejoint le groupe Pierre Besnard de la Fédération anarchiste en 1984. Elle s’y est investie comme trésorière à deux reprises, et dans toutes les activités militantes : débats publics et conférences organisées par le groupe, vente du Monde libertaire, animations au sein de la librairie Publico, participation à plusieurs congrès fédéraux. Claude a participé à plusieurs CFA, centre de formation anarchiste.
Membre de la Commission Femmes de la FA, elle participe aux États généraux pour le respect du droit à l’avortement et à la contraception « L’amour est à nous » en 1992 et participe à la Rencontre internationale Anarchaféministe le 2 mai 1992. De 1990 à 1997, Claude représente la FA dans la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC) et au Collectif national pour les droits des femmes de 1996 à 1997. Elle participe ainsi à la Rencontre européenne sur l’avortement et la contraception à Paris en 1994, aux Assises nationales pour les droits des femmes en mars 1997.
Elle assure aussi durant dix ans de 2000 à 2010 la présidence de la SA de la librairie Publico. C’est ainsi qu’elle représente la librairie à Montréal.
Dès 1998, elle participe à l’émission « Femmes libres » sur Radio Libertaire. Jusqu’en décembre 2022, Claude y anime la rubrique « Informations et Rendez-vous ».
Claude contribue au livre Mai 68 par eux-mêmes publié en 1989. Elle contribue aussi à Anarchisme, Féminisme, contre le système prostitutionnel (2009), brochure parue aux éditions du Monde libertaire.
Son engagement était solide : féministe, antiraciste, antifasciste, antimilitariste, anarchiste, jusqu’au bout. Refusant l’acharnement thérapeutique et les soins palliatifs, elle choisit le moment de cesser de se battre, le 22 janvier 2023 à presque 93 ans.
Si nous avons tenu à évoquer Claude aujourd’hui dans notre émission, c’est aussi pour un souvenir, certes militant mais aussi personnel : durant plusieurs années, elle passe son dimanche après-midi avec nous dans notre appartement du 19e arrondissement de Paris, sous l’œil vigilant de notre fille dans sa chaise haute, à coller les étiquettes des abonné·es au Monde libertaire avant l’envoi.