Le 26 novembre 1892, l’adresse d’Eugène Thibivilliers était répertoriée par la 2e brigade de recherches de la préfecture de police. Il habitait 10 route d’Aubervilliers à Saint-Denis. Il était noté « anarchiste militant ».
Eugène Thibivilliers figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, son adresse était inconnue.
En 1894 il travaillait à l’usine Christofle où le 4 mars lorsque les gendarmes étaient venus arrêter le compagnon Auguste Heurteaux, il avait fait partie de la soixantaine d’ouvriers qui s’étaient opposés à l’arrestation ce qui lui avait valu d’être interpellé avec notamment François Carré et d’être conduit au dépot avec Heurteaux.
Le 21 mars 1894, Auguste Heurteaux comparaissait en police correctionnelle avec Cyprien Gavot, Alexis Lar-tigue, Arthur Maigret, Eugène Thibivilliers, François Carré, pour outrages et rébellion. Conort, inspecteur de police déclara que Thibivilliers avait eu une attitude menaçante et injurieuse et faisait partie de ceux qui avaient crié : « Mort aux vaches, on vous fera sauter ». Il nia les accusations portées contre lui.
Heurteaux fut condamné à 6 mois de prison, le tribunal avait acquitté Gavot, mais condamné Lartigue à 25 francs d’amende et Maigret à deux mois de prison. Thibivilliers et Carré, chacun à 3 mois.
Le 1er juillet 1894, Thibivilliers se trouvait parmi la trentaine d’anarchistes arrêtés à Saint-Denis. Son domicile 9 rue Samson était perquisitionné, sans succès.
Sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894, il demeurait 82 route d’Aubervilliers à Saint-Denis et sur l’état de 1901, 3 impasse Jean à Saint-Denis.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°108.066.
Le 4 janvier 1913, il se mariait à Paris (XXe arr.) avec Marie Bedu.