Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAINFROY, Albert, Pierre

Né le 7 avril 1852 à Courbevoie — Représentant ; imprimeur — Le Perreux (Val-de-Marne)
Article mis en ligne le 21 juin 2024
dernière modification le 14 août 2024

par R.D.
Albert Mainfroy

Tiré au sort en 1872, Albert Mainfroy s’était engagé volontairement dans les chasseurs d’Afrique avant d’être réformé pour « maladie de cœur ». Il avait alors travaillé à Versailles pour une pâtissière dont il avait épousé la fille et avait repris le commerce avant de faire faillite. Puis il alla à Paris où il travailla comme représentant pour la fabrique d’huile Lapalus de Nice., tout en s’occupant d’une agence commerciale et de publier le Bulletin des vendeurs et acquéreurs. Le 13 novembre 1875, il avait été condamné à 3 mois de prison à Paris, pour abus de confiance et escroquerie En 1880 il vint s’établir à Nogent où il monta un cabinet d’affaires et un commerce de vin qui périclitèrent. En avril 1886 il avait été condamné à 50 francs d’amende pour « délit de presse ».

Devenu veuf en 1892, il s’instala avec sa maitresse Dufour et ses six enfants — qui selon la police n’allaient pas à l’école et « mendiaient et volaient de tous cotés » ce que leur père justifiait par « avoir autant de droits que d’autres sur ce que produisent les champs et les jardins » — Le couple vivait dans une cabane qu’il avait construite de ses mains au milieu d’un champ.

Selon la police il était un « très bon orateur et un anarchiste doctrinaire » et était tellement redouté au Perreux que plusieurs voisins avaient demandé par pétition son expulsion de la localité.

Fiché le 1er juillet 1894 après une perquisition sans résultat à son domicile 113 boulevard d’Alsace Lorraine dans sa petite cabane de deux pièces. Il était l’imprimeur et le directeur de l’hebdomadaire La Petite sentinelle » que ses enfants colportaient et auquel auraient collaboré plusieurs anarchistes dont Alfred Forest et Brassac. Il nia être anarchiste et déclara être « républicain socialiste indépendant » n’avoir jamais été dans des réunions et n’appartenir à aucun groupe politique. Poursuivi pour association de malfaiteurs, il fut incarcéré à Mazas avant d’être remis en liberté provisoire le 9 juillet. En août 1894 il protesta contre la surveillance quotidienne dont il était l’objet. Il bénéficia d’un non-lieu en juin 1895.


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