En 1887 et 1888 Eugène Foussard avait été condamné au Mans à quatre reprises à des peies de 1 à 15 jours de prison pour « coups et blessures » et « ivresse et outrages ». En 1887 il aurait, selon la police, collaboré à la rédaction d’un projet de journal anarchiste au Mans et était qualifié « d’anarchiste militant » et « homme dangereux ». Tiré au sort il, avait été incorporé au 153 régiment de ligne avant d’être réformé en novembre 1889 pour mauvaise vue.

Il était arrivé à Paris en novembre 1893 avec sa compagne la blanchisseuse Rosalie née Coupé (qui selon la police se livrait à la prostitution). Il avait travaillé pour divers entrepreneurs en peinture de la région parisienne, puis comme colporteur d’imprimés. Fiché comme anarchiste en juillet 1894 après avoir été arrêté lors de la rafle du 1er juillet, chez un colporteur de livres nommé Emile Jean Perronne (né le 18 octobre 1863 au Mans) et ami d’enfance. Il fut ensuite conduit à son domicile un garni et 13 rue de l’exposition où fut menée une perquisition où la police avait saisis diverses correspondances familiales et d’amour et une liasse de journaux (La Patrie, Le Radical, L’intransigeant). Lors de son interrogatoire il nia être anarchiste et s’occuper de politique. La police notait que depuis son arrivée à Paris, il ne s’était « pas fait remarquer du point de vue politique ». poursuivi pour « association de malfaiteurs », il fut incarcéré à Mazas, puis remis en liberté provisoire le 6 juillet avant de bénéficier d’un non-lieu en juin 1895.

Il ffut rayé des listes d’anarchistes en avril 1900.