Eugène Cornu fut déclaré à l’état civil par la sage-femme. Sa mère Élisabeth Cornu, couturière, célibataire, ne le reconnut que le 12 juin 1869.
En 1889, il demeurait 200 rue de Belleville à Paris (XXe arr.) Il fut réformé en 1889 à cause d’un problème à l’œil droit.
Le 31 mai 1892, l’adresse d’Eugène Cornu était déjà surveillée par la 3e brigade de recherches de la Préfecture de police. Il habitait 45 rue Bisson. Le 17 novembre 1892, la 3e brigade notait sa nouvelle adresse : 3 rue de Jarente et en décembre 1893, 9 rue Bisson.
Eugène Cornu figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893.
Le 1er juillet 1894, la préfecture de police avait fait procéder à l’arrestation d’un certain nombre d’anarchistes ou de citoyens, réputés tels. Ces mesures préventives, avaient été prises par M. Lépine de concert avec le gouvernement ; elles avaient surtout pour objet d’empêcher tout trouble aux funérailles de M. Carnot. En vertu des pouvoirs que la loi lui conférait comme officier de police judiciaire (article 10 du Code d’instruction criminelle), M Lépine décernait samedi soir près de deux cent cinquante mandats facultatifs contre les compagnons qui s’étaient signalés dans ces derniers temps par leurs intempérances de langage ou qui, arrêtés sous l’inculpation d’affiliation à une association de malfaiteurs avaient eu la bonne fortune d’être mis provisoirement en liberté par le juge d’instruction Meyer.
La plupart des commissaires de police de Paris et de la banlieue avaient pris part à ce vaste coup de filet. Les mandats leur avaient été transmis dans la nuit par des exprès spéciaux, auxquels la plus grande discrétion avait été recommandée, de façon à ne point éveiller l’attention des anarchistes.
Eugène Cornu était arrêté le 1er juillet 1894, son domicile, 9 rue Bisson, était perquisitionné, sans résultat. Le 2 juillet, il était mis à la disposition de l’autorité judiciaire, pour association de malfaiteurs.
Sur l’état récapitulatif au 31 décembre 1894 et 1896, il habitait 5 bis rue de la Présentation. Sur celui de 1901, il était porté disparu.
Son dossier à la Préfecture de police portait deux numéros le 3.691 et le 274.458.
Le 15 avril 1915, il demeurait 24 rue Saint-Ambroise (XIe arr.) et le 29 août 1916, 95 rue des Sorins à Montreuil (Seine-Saint-Denis)