Josefa Lapeira Gurruchaga était la compagne du militant Manuel Muñoz Diaz. Dans les années 1920 elle était avec son compagnon en France où elle aida particulièrement Durruti, Ascaso et Jover. Elle s’occupa également des enfants du groupe théâtral formé à Lyon par Orobon Fernandez pour récolter des fonds pour le Comité pro-presos. Lors de la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti elle vendait Le Libertaire aux bouches du métro à Paris.
Rentrée en Espagne après la proclamation de la République, elle milita à Barcelone. En 1938 elle se séparait de Muñoz Diaz avec lequel elle avait eu 3 enfants : une aînée (née vers 1918) qui avait été emprisonnée puis libérée en février 1936 et avait dû quitter Barcelone pour des raisons de sécurité, un second qui pendant la guerre sera milicien dans la Colonne Roja y Negra et une dernière fille (née vers 1938).
Passée en France lors de la Retirada, Josefa Lapeira fut arrêtée par les allemands lors de l’Occupation et remise aux autorités Espagnoles. Elle resta emprisonnée près d’un an et demi à la Modelo de Barcelone avant d’être remise en liberté provisoire. Elle en profita peu après pour gagner l’Afrique du Nord d’abord à Tanger puis à Oran où elle continua de militer à la CNT. Sans doute rapatriée en France au début des années 1960, Josefa Lapeira est décédée à Amélie-les-Bains le 8 novembre 1966.