Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CARRE, Marie, Hippolyte, Maurice « MECKLE »

Né le 3 août 1876 à Bernay (Eure) - Seine-Maritime
Article mis en ligne le 9 février 2025
dernière modification le 19 février 2025

par R.D.

Marie Carré se serait fait appelé Meckle. Il avait été condamné à 5 reprises pour « vol, escroquerie, mendicité, violences et outrages ». Le 7 août 1894 il avait été arrêté pour affichage de placards anarchistes et avait été condamné à 2 ans de prison et à la relégation pour « apologie de faits qualifiés de crimes » puis avait été gracié avant d’être poursuivi pour « association de malfaiteurs » et d’être incarcéré.

En octobre 1895, inculpé pour « association de malfaiteurs », il avait été rems en liberté de la maison d’arrêt de Roue à la suite d’un non lieu et avait été mis sous surveillance spéciale.

Le 9 décembre 1895 il était condamné au Havre à 15 jours de prison pour « violences, voies de fait et outrage à agents » et après avoir été arrêté suite à une dénonciation d’ue ancienne amie. Il était libéré le 19 décembre suivant et avait déclaré se rendre chez ses parents au Havre.

Vers février 1896 avait été expulsé de Belgique. Il était porteur d’un passeport d’indigent qu’il devait faire viser à chaque gite d’étape. En février il avait été arrêté à Pont-Audemer pour « vagabondage » et libéré au bout de 3 jours. Il fut trouvé porteur d’un portrait au crayon bleu de Émile Henry où il était écrit « Tu seras vengé », de deux feuilles avec les croquis de 7 bombes et leur mode d’emploi, de divers textes anarchistes qu’il prétendit vouloir recopier pour les afficher dans les lieux où il passait et de noms de plusieurs anarchistes.

Le 15 mars 1896, sur la commune de La Membrolle (Indre-et-Loire), il s’était enfui à la vue de gendarmes avant d’être rattrapé et arrêté. Le 19 mars il fut traduit en flagrant délit pour « vagabondage » (accusation qui devait tomber si il était prouvé qu’il avait bien été libéré le 10 mars de la prison de Pont-Audemer) et des poursuites étaient engagées pour « association de malfaiteurs ».

Il s’agit sans doute du Maurice Carré qui le 5 mai 1896 avait contracté un engagement de 5 ans au 2e Régiment d’infanterie légère d’Afrique.


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