Carlos Lombarte Serrat avait commencé à travailler dès son adolescence au barrage de Val-derrobres et avait adhéré à la CNT. En 1928 il se trouvait en France où il participait à des réunions de républicains et catalanistes en vue de renverser la dictature de Primo de Rivera.
Revenu en Espagne, sans doute lors de proclamation de la République en 1931, il avait participé en juillet 1936 à la résistance au coup d’état franquiste à Valderrobres puis s’était engagé dans les milces puis dans l’armée républicaine où il aura le grade de lieutenant. Fin 1938, il était devenu sourd suite à un bombardement du port de Barcelone où avait également été blessé le compagnon Juan Manent avec lequel il passait en France lors de la Retirada. Après sans doute avoir été interné dans divers camps, il s’installait au Vigan (Gard) où pendant l’occupation il s’intégrait à la Résistance et à la lutte contre les nazis.
A la Libération il s’installait à Béziers où il allait ouvrir un petit stand de vente de légumes et militait à la FL-CNT. Après la scission de la CNT en 1945, il adhérait à la tendance dite collaborationniste. Bien que qualifié de « pacifique », il avait la réputation d’avoir été membre très actif des groupes d’action en Espagne.
Très actif dans la colonie espagnole de Béziers, il était un ami intime de J. Manent. A la fin des années 1960, suite à une nouvelle scission de la CNT, il avait adhéré aux groupes de Pésence confédéral éditant le journal Frente Libertario et avait participé au congrès tenu à Narbonne en 1970.
Carlos Lombarte Serrat est décédé à Béziers le 20 mars 1993.