Hilda Fritos était née d’un père paysan cultivateur de tabac et d’une mère analphabète, devenue veuve encore jeune et ayant à charge 3 filles. C’est à l’âge de 17 ans qu’Hilda, au contact du compagnon José Grunfeld, avait adhéré à la Fondation de employés de commerce de Rosario, adhérente à l’Union socialiste libertaire (USL). Elle avait faut des études à Rosario. Embauchée à la mutuelle du syndicat maritime de Buenos Aires, elle allait se consacrer au mutualisme. Son activité syndicale lui valut d’être licenciée en 1958 et d’être mise au chômage. Elle vécut alors à l’étranger, notamment è Philadelphie (USA) où de 1968 à 1971 elle travailla comme ouvrière dans une usine de gommes.
Dans les années 1980 elle coordonna le collectif des tisseuses de Buenos Aires suite à une réunion organisée par le Parti démocratique progressiste et des évangélistes d’une fondation suisse. Ce groupe de femmes mit sur pieds le recyclage de vêtements pour divers centres de solidarité. A la fin des années 1980, elle collaborait au Boletin de los 32 gremios (Rosario) sur la syndicalisation des femmes. A deux reprises (1984 et 1992) elle se rendit en Israël pour y visiter des Kiboutz. Sa formation universitaire sur les femmes dans le le mutualisme et le syndicalisme, l’amena à participer à de nombreux congrès et réunions.