Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MONTERO, Segunda « CONCHiTA » ; « La PEQUEÑA »

Morte en février 1945 - MLE – CNT - Groupe de Francisco PONZAN VIDAL – Espagne – Sète (Hérault) – Paris
Article mis en ligne le 15 juin 2025
dernière modification le 21 juin 2025

par R.D.

Réfugiée en France lors de la Retirda, Segunda Montero Conchita vers septembre 1940 avait été embauchée comme assistante coiffeuse sur le bateau à moteur Dora que Manuel Huet Piera allait utiliser pour évacuer diverses familles juives à partir du port de Sète. C’est dans le cadre de cette « antenne maritime » que seront évacués vers le Portugal et le Maroc, des dizaines de réfugiés espagnols évadés des camps d’internement ou des trains qui les reconduisaient en Espagne.

En septembre 1941, ils avait été contactés par le réseau de Francico Ponzan Vidal auquel ils allaient s’intégrer. Conchita allait assurer le rôle d’agent de liaison entre Sète et Toulouse et la ligne de démarcation où elle allait récupérer les fugitifs et participer ainsi, avec les réseaux Pat O’Leary et Sabot à l’évacuation de plusieurs milliers d’aviateurs allies et de résistants vers les consulats alliés en Espagne.

En mats 1943, suite à l’arrestation d’un couple belge, Segunda Montero avait été arrêtée, remise aux autorités françaises et internée à la prison de Montpellier. Sur intervention de membres de la Résistance, elle fut toutefois rapidement libérée. Elle reprenait alors ses activités avec Huet qui était également chargé d’organiser des évacuations à partir de Marseille et de Cannes. Informés par la Résistance qu’ils étaient totalement « cramés », et recherchés par la Gestapo, tous deux, à l’aide de faux papiers, se faisaient embaucher pat par un Office de placement allemand pour aller travailler à Vienne (Autriche) où ils allaient rester de juin 1943 à mai 1944 (cf. Témoignage de Manuel Huet).

En août 1944 elle participait aux combats pour la Libération de Paris et notamment à la liaison avec les compagnons de la 2e DB (la NBueve).

Seunda Montero est morte en février 1945 des suites d’une infection d’une blessure reçue lors des combats pour la Libération selon les uns, ou, ce qui nous parait plus vraisemblable, lors de l’avortement de l’enfant dont elle était enceinte de Huet.


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