Benjamin Franco était le fils de Secundo et de Marguerite Bernard et, « en raison de sa mauvaise conduite » aurait été enfermé jusqu’à sa majorité dans une maison de correction à Turin. Puis il aurait résidé dans divers lieux d’Italie avant de se réfugier à Genève.
Le 20 juin 1892, il y était arrêté avec Antoine (?) Maurizio Porta et Enrico Colicantoni pour « fabrication et émission de fausse monnaie ». Tous trois, qui avaient été l’objet de condamnations en Italie, fréquentaient les cafés Montferrata et Montferino, rue des Étuves, lieux des rendez-vous des anarchistes italiens. Benjamin Franco était ainsi signalé : « Âgé de 25 ans ; taille 1,59 ; corpulence mince ; cheveux châtains-roux ; front large ; sourcils châtains ; yeux bruns-clair ; nez haut et sinueux ; bouche petite ; dents petites et bonnes ; menton pointu ; visage ovale ; teint ordinaire. ». Le 30 juillet suivant il avait été condamné à 4 mois de prison, tandsis que Porta était condamné à 3 ans et que Collicantoni avait été acquitté.
Libéré de Genève le le 21 octobre, il avait été expulsé du canton et avait gagné Lausanne. Début décembre (le 3 ?), il avait été à nouveau condamné par la Cour correctionnelle de Lausanne à à 6 mois de prison pour fabrication et émission de pièces de 2 francs fausses.
Il figurait fin 1894 sur l’Etat signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France