Frédéric Adam était le fils d’’Auguste et d’Alexandrine Lainé.
Le 25 octobre 1886, il avait été poursuivi à Cherbourg pour « vol, escroquerie et outrages » et avait été placé en maison de correction jusqu’à l’âge de 20 ans. Il allait ensuite multiplier les condamnations au cours de ses pérégrinations en France : 2 jours de prison pour mendicité à Avranches (21 octobre 1892), 2 mois pour vols à Rennes (30 mai 1893), 2 mois et 5 francs d’amende pour vagabondage et ivresse à Paris (8 août 1894), 2 mois pour apologie de fait qualifié de crime à Gien (26 septembre 1894), 2 mois pour vagabondage dans la Seine (29 avril 1895), 1 mois et 5 francs d’amende pour vagabondage, outrages et ivresse à Nice (13 juillet 1895), 15 jours et 5 francs d’amende pour outrages et ivresse à Cherbourg (28 octobre 1895), 1 mois de prison pour mendicité en réunion à Caen (19 décembre 1895), 15 jours pour vagabondage à La Flèche (23 janvier 1896), 4 jours et 5 francs d’amende pour outrages, rébellion et ivresse à Baugé (4 février 1896), 2 mois pour violences et voies de faut à Tulle (18 juin 1896), 1 mois pour outrages à agent à Alençon (27 août 1896), 3 semaines pour bris de clôture et coups à Avranches (21 octobre 1896).
Il avait été réformé en 1893 et figurait sur sur l’état vert n°1 des anarchistes disparus et nomades.
En 1896, venant de Marseille, il circulait dans le Var et les Alpes-Maritimes. Le 28 juin il fut arrêté à Fréjus pour violence contre le directeur de l’hospice et outrages à la gendarmerie. En décembre 1896, il sortait de l’hospice de Toulon où il avait été admis après avoir fait un malaise dans la rue, pour gagner Menton à pied, puis circulait sur la Cote d’Azur.
Le 17 mai 1897, il aurait été libéré de la prison de Laon où il avait purgé 3 mois pour « vol » après avoir été condamné en appel le 1er avril 1897. Il devait se diriger vers Toulouse pour y rejoindre son frère. Il avait prétexté une maladie de cœur pour ne plus voyager à pied et obtenir des secours. A Nemours, le 27 mai, au moment de s’embarquer dans un train et semble-t-il en état d’ivresse, il se mit à crier « Vive l’anarchie » puis menaça la commissaire qu’il insulta et menaça de tuer. Le 2 juin 1897 avait été libéré de la prison de Fontainebleau où il avait purgé une peine de 6 jours pour « outrages au commissaire de Nemours, vol, vagabondage ». Il s’était ensuite dirigé vers Montargis. Le 19 juin il était sorti de l’hôpital de Montpellier. Le 27 juin 1897, il fut arrêté à Fréjus pour « voies de fait, violence et outrages » à l’administrateur de l’hospice local. Il fut transféré à Draguignan où il fut condamné le 16 juillet à 1 mois de prison et libéré le 29 juillet, avait été admis à l’hôpital puis serait parti en train le 9 août pour Meyrargues (Bouches-du-Rhône) puis pour Chambéry (Savoie). Selon la police, ses antécédents étaient « de nature à le faire considérer comme très dangereux ».
Le 23 février 1898, il avait été condamné à Caen à 13 mois de prison pour « outrages et coups », puis le 26 juillet, toujours à Caen, à 1 mois pour outrages. En août 1899, il avait été condamné à Paris à 6 mois pour « pillage ».
En février 1900, il était parti pour Salon où il travaillait alors comme maçon, puis Aubagne où interrogé par les gendarmes, il les avait insulté et avait été condamné le 24 à 1 mois emprisonnement. A sa sortie de prison en mars, il s’était dirigé sur Avignon.