Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GROSSIN, Lucien, Émile

Né à Versailles le 20 octobre 1886 — mort en août 1924 — Chauffeur — CGT — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 14 octobre 2007
dernière modification le 26 mars 2025

par R.D.

Lucien Grossin, qui habitait 234 rue du Landy à Saint-Denis et était membre du Comité de Défense syndicaliste des cochers-chauffeurs de Paris et de la Seine, avait été réformé pour maladie d’estomac du 46e régiment d’infanterie. Membre du groupe d’action syndicaliste révolutionnaire des cochers et chauffeurs, constitué en juin 1916, il avait été arrêté le 19 septembre 1916 pour distribution de tracts pacifistes et d’un tract des Amis du Libertaire dénonçant la guerre et signé Content, puis avait été relâché après interrogatoire.

Grossin, qui servait alors de chauffeur à Léon Jahane, militant de la Fédération Communiste Anarchiste et trésorier des Amis du Libertaire, avait été de nouveau arrêté le 18 juin 1917 avec Bertho Lepetit, Content, Pauckers, Barbé et Ruff, suite à la saisie par la police au domicile de Le Meillour de quelques 10.000 exemplaires d’un numéro clandestin du Libertaire intitulé Exigeons la paix. Le journal imprimé au format 50x65 cm, était une page recto-verso où un seul article était signé par Raymond Pericat à l’époque trésorier du comité de l’Entraide. Lors du procès le 11 octobre 1917 Grossin, à qui son permis de conduire avait été retiré le 4 juillet, était condamné à 4 mois de prison, tandis que Barbé, Ruff et Content étaient condamnés à 15 mois, Le Meillour à un an et Bertho à 2 mois.

Grossin militait toujours chez les chauffeurs début 1921 et continuait de travailler sans licence, ce qui lui valut à plusieurs reprises de passer la nuit au poste de police. Ce n’est qu’en 1922, qu’à la suite de démarches du syndicat des cochers-chauffeurs, qu’il avait pu récupérer sa licence. Il est décédé en aouût 1924 à l’hôpital Bichat des suites d’une opération pour une obstruction intestinale et a été inhumé le 17 août. Il laissait une veuve et 4 enfants.


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