Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MALGOGNE (ou MALOGNE), Eugène

Né le 11 juillet 1868 au Fouilloux, Jonzac — Plâtrier ; chiffonier — Bordeaux (Gironde) — La Rochelle (Charente-Maritime) — (Vendée)
Article mis en ligne le 29 mai 2008
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Eugène Malgogne (ou Malogne) avait travaillé comme ouvrier plâtrier à Bordeaux où il avait fréquenté les groupes anarchistes et avait été en 1888 candidat aux élections législatives. Il aurait ensuite fait son service militaire au 129e régiment d’infanterie de La Rochelle puis aurait été versé à la section des infirmiers militaires de Bordeaux et aurait alors cessé toute relation avec les compagnons.

. Il fut signalé en 1893 par la police comme l’un des militants anarchistes de Charente-Inférieure (Île de Ré) en contact avec les groupes de Bordeaux et de Londres. Il était alors marchand de chiffons et colporteur d’allumettes de contrebande. Il demeurait au hameau de Usseau, commune de Sainte-Soulle et fut arrêté le 17 mars 1893 pour avoir affiché au quartier Saint-Eloi de La Rochelle et à Dampierre-sur-mer le Manifeste des Dynamitards qui lui avait été envoyé de Londres, sans doute par son ami Antoine Desplats qui y était réfugié et lui valut d’être condamné le 23 mai à 2 mois de prison. Lors du procès, il avait pris soin selon la police de ne faire aucune apologie de l’anarchisme et avait prétendu n’avoir agi que dans « La crainte d’une vengeance des anarchistes » s’il n’avait pas accepté d’apposer les placards en question. En 1894 et 1895, il était en Vendée où il fit l’objet d’une surveillance policière


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