Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MARCHAL, Charles, Fernand

Né à Reims le 2 août 1886 — mort le 18 juin 1961 — Ouvrier du bâtiment — AFA — UACR — FAF — CGTSR — CNTF — Paris 11
Article mis en ligne le 18 juin 2008
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Fils d’un ébéniste, Charles Marchal avait été nommé le 14 novembre 1926 secrétaire de l’union régionale parisienne de la CGTSR aux cotés de Marcelle Weill (secrétaire adjointe) et d’Auguste Soulat (trésorier). Il était en 1927 le secrétaire de l’union régionale parisienne de la CGTSR ; cette union régionale (1ere), dont la commission exécutive comptait également Pecastaing et Soulat, comprenait alors 17 syndicats L’année suivante il était le secrétaire du groupe parisien de l’Association des Fédéralistes Anarchistes (AFA) qui avait été créée autour de Sébastien Faure par des militants refusant les nouveaux statuts (plateformistes) adoptées par l’Union Anarchiste Communiste (UAC) devenue Union Anarchiste Communiste Révolutionnaire (UACR) au congrès tenu à Paris les 30 octobre-1er novembre 1927. Il collaborait à cette époque au bulletin del ‘AFA Le Trait d’union libertaire (Paris, 4 numéros et un supplément de janvier à avril 1928) dont le gérant était Sébastien Faure.
En avril 1928, lors des élections législatives, il fut candidat abstentionniste dans le XIe arrondissement.

C. Marchal, pour les groupes d’action libertaire, avait participé au congrès de l’UACR les 20-21 mai 1934 (congrès de Paris, dit de l’unification) où il avait été élu à la commission administrative de l’UA ainsi qu’à la rédaction du Libertaire. En 1935 son domicile, 45 rue du chemin de fer prolongé à Bondy, figurait sir la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne.

L’année suivante, il était le secrétaire du groupe anarchiste indépendant du 20e arrondissement qui adhéra ensuite à la Fédération anarchiste de langue française (FAF), organisation rivale de l’UA, fondée en octobre 1936. Il demeurait alors 89 rue d’Angoulême dans la 11e arrondissement.

Lors de la révolution espagnole, Charles Marchal fit partie du Comité anarcho-syndicaliste pour la défense et la la libération du prolétariat espagnol constitué en août 1936 et regroupant l’UA, la FAF et la CGTSR. Il fut à la même époque l’un des administrateurs du journal L’Espagne Antifasciste (Barcelone-Paris, 22 août 1936 au 8 janvier 1937). Il fut également avec F. Planche l’administrateur de la nouvelle série de Terre libre (Paris-Billancourt, 14 numéros de février 1936 à septembre 1937) dont les gérants étaient Jean Dupoux puis Armand Baudon et qui était l’organe de la FAF. Lorsque ce titre retourna ensuite à Nîmes (Gard, septembre 1937 à juin 1939) sous la direction d’A. Prudhommeaux, il continua d’y collaborer. Pendant l’occupation un rapport de police (20 mars 1941) répertoriant les anarchistes l’accusait d’héberger des militants sans papiers et « de vivre de vol ».

A la Libération Charles Marchal demeurait 8 avenue Jean Aicard (11e arr.) et était avec un de ses fils, Fernand et Bonal, membre de la section juridique de la 2e union régionale (Paris) de la CNTF. Son, domicile figurait toujours en 1950 sur les listes d’anarchistes à surveiller par la police.

Lors du congrès du SUB tenu à l’automne 1949, il avait été nommé secrétaire du bureau aux cotés de Maurice Arrondel nommé trésorier. Il était également le secrétaire provisoire de la Fédération du bâtiment, bois, Travaux publics, chargé d’organiser le congrès fédéral à la suite du congrès national du 31 octobre 1949. Lors de ce dernier congrès il avait été nommé secrétaire de la Fédération aux cotés de Maurice Arondel (trésorier). La Fédération avait également décidé de publier le bulletin fédéral Le Travailleur du bêtiment.

Charles Marchal, qui s’était marié à l’âge de 71 ans et était également un propagandiste de l’espéranto, est décédé à Paris le 18 juin 1961.


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