Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

NOVOMIRSKII, Daniel” [KIRILLOVSKII, Iakov dit]

mort au goulag en 193 ? — Odessa
Article mis en ligne le 25 octobre 2008
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Daniel Novomirskii, dont le véritable nom était Iakov Kirillovskii, fut au début du 20e siècle l’un des principaux responsables du mouveemnt anarcho-syndicaliste à Odessa. Partisan d’une organisation anarchiste spécifique, il s’opposa, sous le tsarisme aux groupes utilisant le terrorisme aveugle comme moyen d’action.

En décembre 1905 il avait fait partie de la foule qui s’était rassemblée devant le Café Libman d’Odessa après un attentat à la bombe commis par le groupe Chernoe Znamia (Drapeau noir) et avait entendu les critiques d’un ouvrier présent, s’étonnant que les révolutionnaires n’aient pas de meilleures choses à faire que jeter des bombes dans un restaurant. Dans le programme anarcho-syndicaliste du groupe d’Odessa, il se prononça en faveur d’un anarchisme dont la mission première était celle de faire de la propagande dans les usines et d’organiser des syndicats révolutionnaires, tout en s’appuyant sur une certaine terreur « économique » (grèves, sabotages, attaques de patrons et expropriations de fonds gouvernementaux). Le groupe de Novomirskii avait constitué à cet effet un atelier de fabrication de bombes dont le responsable était le militant polonais Cake et un groupe de combat qui, collaborant avec un groupe socialiste révolutionnaire, organisera plusieurs hold-up de banques permettant de publier le programme du groupe et un numéro du journal Volnyi Rabochii (L’Ouvrier libre).

Lors de la répression suivant la révolution de 1905, il fut condamné à une lourde peine de prison et déporté en Sibérie dont il ne fut libéré qu’au moment de la révolution de 1917. En 1919, lors de la guerre civile, il ralliait le parti bolchévique et occupa un poste important au Komintern dès sa formation. Au moment de la NEP il renvoya sa carte du parti, reprit un poste d’enseignant et collabora également à la Grande encyclopédie soviétique. Il fut arrêté une première fois en 1934 ou début 1935 — en même temps que Askarov et Sandomirski (voir ce nom), puis en 1936 avec sa femme, lors des grandes purges, déporté en Sibérie où il a été ensuite exécuté.


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