Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Canton vers 1893 — mort en 1973

OU SHENGBAI

Professeur — Pékin — Canton — Lyon (Rhône) — Hong Kong
Article mis en ligne le 5 novembre 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

C’est alors qu’il était étudiant à l’école normale de Canton que Ou Shengbai était devenu anarchiste au contact du groupe éditant le journal Mingsheng (La voce de la popolo) fondé par Liu Sifu. En 1916 il partit étudier la philosophie à Pékin à l’université Beida où l’année suivante il fondait une Société pour la réalité et publiait le Bulletin de la liberté et organisait un syndicat de l’éducation (réunissant professeurs, élèves, employés de l’université). Après avoir obtenu son diplôme en 1920 il enseigna à l’université de Canton et collabora un temps, comme beaucoup d’anarchistes, avec les premiers noyaux marxistes. Puis il polémqiua avec le leader communiste Chen Duxiu sur le rôle du parti et la dictature du prolétariat. Après la fondation du parti communiste chinois en juillet 1921 et la rupture survenue entre les communistes et les anarchistes, Ou Shengbai partit pour la France où il a été à l’université franco-chinoise de Lyon. Puis il rentra à Canton où il fonda la revue Minzhong (La Cloche du peuple) pour tenter de restructurer le mouvement anarchiste. En 1926 il fut le fondateur avec Huang Jungsheng de l’Institut espérantiste de Canton. Après la répression déclenchée en 1927 par le Kuomintang, il se cantonna prudemment à l’enseignement et la diffusion de l’espéranto. Après la victoire communiste de 1949, il partit pour Hong Kong et vécu en reclus dans une petite ferme des Nouveaux Territoires jusqu’à sa mort en 1973.


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