A la fin des années 1890, Alphonse Pauly dit Laupy recueillait en Belgique des fonds au profit des prisonniers politiques dont les listes étaient publiées dans le Libertaire. Il collabora, notamment en 1899, à plusieurs journaux libertaires dont L’An-archiste (Bruxelles, au moins 13 numéros du 16 octobre 1898 au 22 janvier 1899) dirigé par Jules Pigeon. A cette même époque il était l’animateur du cercle libertaire L’Idée qui organisait des réunions publiques et des cours d’art oratoire.
Le 22 octobre 1900 il fut arrêté pour « émission de fausse monnaie et port d’armes » (un revolver chargé) mais fut finalement libéré le 27 novembre suivant.
Il fut, aux cotés de Chapelier, Mestag et Thonar, l’un des organisateurs du congrès anarchiste tenu les 7 et 8 avril 1901 à Bruxelles. Il était notamment signalé dans les réunions du cercle libertaire L’Union bruxelloise et demeurait alors 10 Impasse du Gril.
L’année suivante il fut nommé secrétaire du groupe L’Entente révolutionnaire par la grève générale dont il avait été l’un des fondateurs avec Robyn dit Jean Hardy, dont il diffusa le Manifeste et sur lequel il écrivit en 1902 divers articles notamment dans Le réveil des travailleurs et La Bataille.
Fin janvier 1903, suite à la publication d’un manifeste de L’Entente révolutionnaire sur la grève générale parus dans Le Flambeau, il fut condamné, avec Julius Mestag et Robyn, à 6 mois de prison et 100 fr. d’amende par la Cour du Brabant.
Il aurait par la suite, selon la police, de s’occuper de politique. Toutefois il figurait toujours sur une liste d’anarchistes au début des années 1910. Il était alors marié à Rachel Verbouwe (née à Bruxelles le 26 novembre 1882) elle aussi fichée.