Alfredo Perissino dit Mario avait commencé, comme ses frères, à militer très jeune à Venise où il aurait été membre du Parti communiste et participait à de nombreux affrontements avec les fascistes.
Exilé en France, il demeurait à Fontenay-sous-Bois chez Bartononowski, 49 rue Pasteur, puis à Pavillon-sous-Bois, 27 allée Dencourt.Objet d’une mesure d’expulsion le 26 décembre 1934, il allait ensuite au Luxembourg puis en Belgique avant de revenir en France après avoir bénéficié d’un sursis à arrêté d’expulsion. Il est ensuite difficile de reconstituer son itinéraire, les sources consultées ne permettant pas toujours de distinguer de quel frère Perissino il est question.
Revenu en France, il (ou un de ses frères ?) aurait participé les 1-2 novembre 1935 à la rencontre des militants italiens tenu dans un restaurant 30 rue de la Seine à Sartrouville où fut fondé le Comitato anarchico d’azione rivoluzionaria chargé de coordonner la lutte antifasciste. Les 20-21 juin 1936, il aurait participé (ou un de ses frères ?) avec entre autres Rivoluzio Gilioli, Camillo Berneri, U. Marzocchi et R. Gunscher à la Conférence internationale pour le droit d’asile, organisée par le Centre de liaison des comités pour le statut des immigrés ; au cours de cette conférence une polémique aura lieu, les organisateurs ayant limité le droit d’intervention aux seuls délégués des pays donneurs d’asile et les représentants des organisations d’exilés (en particulier les libertaires) n’ayant obtenu que le statut d’observateurs sans possibilité d’intervenir dans les débats. En protestation les organisations libertaires tiendront le 26 juin un meeting à la salle Lancry, sous la présidence d’Albert Cané, secrétaire du comité CGT pour le droit d’asile, et la participation de Sébastien Faure.
Alfredo Perissino aurait été volontaire en Espagne dans la section italienne de la Colonne Ascaso (mais il y a peut être confusion avec ses frères Aldo et Corrado).
Au début de la Seconde guerre mondiale, il revenait en France où il allait résider à Paris. Le 5 octobre 1940 il fut l’objet d’un avis de recherche transmis aux autorités allemandes, demandant son arrestation et son extradition ; sur l’avis il était signalé comme résident en France ou en Belgique.
Après la Seconde guerre mondiale, Alfredo Perissino Mario aurait vécu plusieurs années en Italie avant de revenir à Paris où il serait décédé en 1964.