Comme son frère aîné Celso, Antonio Persici avait adhéré au mouvement anarchiste et avait participé à l’agitation de la période du Bienno Rosso et aux luttes contre les fascistes. Arrêté en 1923 pour « atteinte à la sureté de l’État », il émigrait clandestinement l’année suivante avec son frère Celso en France, d’abord en région parisienne, où il fréquentait le restaurant de la rue Godefroy (13e arr.) tenu par la camarade Maria Balestri, puis à Marseille où il allait travailler comme maçon dans la coopérative fondée par son frère.
Le 26 décembre 1934, il était l’objet d’un arrêté d’expulsion et résidait alors 2 rue Danton à La Courneuve. Après être resté dans la clandestinité, il bénéficia ensuite d’un sursis renouvelable à cet arrêté. En 1938, sur demande des autorités fascistes italiennes, il était l’objet d’une nouvelle expulsion pour avoir fait de la propagande pour enrôler des volontaires pour l’Espagne. I figurait alors sur la liste “Menées terroristes”.
Le 21 septembre 1939, après avoir refusé de s’engager dans la Légion étrangère, Antonio Persici était interné au camp du Vernet d’Ariège. Le 5 octobre 1940 les autorités italiennes transmettaient à la police allemande un avis de recherche à son nom, demandant son arrestation et son rapatriement en Italie. Après l’occupation de la zone libre par les Allemands, Antonio Persici était arrêté par la Gestapo le 19 novembre 1941 et remis à la police des frontières le 5 décembre suivant. Après une courte détention à la prison de Bologne, il était condamné à deux ans d’isolement et interné à Ventotene.
Libéré le 31 août 1943, il retournait alors à Bazzano où il collaborait avec la résistance. A la libération Antonio Persici adhérait au Partito d’Azione (PdA) puis, en 1947, avec la majorité de ce parti, au Parti socialiste italien. Antonio Persici est mort à Bologne le 11 février 1984.