Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PINO SECH, Jesus

Né à Tortosa (Tarragone) le 14 avril 1916 — mort le 21 novembre 1980 — Forgeron — MLE — FIJL — CNT — Tortosa (Catalogne) — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 12 mars 2009
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
Jesus Pino Sech (1942)

C’est à peine âgé de 15 ans que Jesus Pino Sech avait adhéré le 1er novembre 1931 à la section des alcools, vins et bière du syndicat CNT du commerce de Barcelone. En 1934 il adhérait à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) de Tortosa. Dès le soulèvement franquiste, il s’enrôlait le 24 juillet 1936 comme milicien dans la Colonne Durruti. Lors de l’offensive des troupes de Lister en Aragon et des évènements de mai 1937, il dut s’enfuir de Tortosa pour échapper aux persécutions staliniennes.

Blessé aux jambes à la bataille de l’Ebre, il passait en France lors de la Retirada de février 1939. Après avoir été opéré à l’hôpital du Puy (Haute-Loire), il était interné au camp de concentration d’Agde (Hérault). Pendant l’occupation il fut envoyé le 1er janvier 1942 au 405e Groupe de travailleurs étrangers (GTE) à Meyssac (Corrèze) affecté à la Société Forces Motrices de la Maronne où il avait le matricule 405 392. Puis il fut muté le 22 novembre suivant au 651e GTE d’Ussac (Corrèze) où il restat jusqu’au 21 janvier 1943 après un séjour au camp disciplinaire Saint-Antoine de Brive. Puis, le 27 janvier 1943, réquisitionné au titre de « travailleur requis pour l’Allemagne » il fut envoyé en Pologne à Katowice (Haute Silésie). Le 7 février 1944 il parvenait à s’évader et regagnait la Corrèze.

Après la guerre Jesus Pino Sech continua de militer dans la CNT en exil où il sera membre à plusieurs reprises des Comités régionaux parisiens notamment dans les années 1960. Jesus Pino Sech est décédé à Saint-Denis le 21 novembre 1980.

La carte de membre de la Colonne Durruti de Jesus Pino Sech est reproduite (p. 66) dans l’ouvrage Espagne 36, les affiches des combattant-e-s de la liberté (Ed. Libertaires & du Monde Libertaire, 2005).


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